
TA mérique septentrionale : ne seroit-ce pas plutôt
dans la partie méridionale de ce continent? Au
reste , il a Jè dessus de la tê te , du cou, du corps
et des ailes, d’un brun-verdâtre; les paupières,
blanches, de même qu’une bandelette qui s’étend
depuis le bec jusqu a la nuque, en passant
au-dessus de l’oe il, au-dessous duquel il y en a
une autre de couleur verdâtre, laquelle prend
naissance à l’angle postérieur de cette partie, et
s étend aussi loin que la première ; les joues sont
tachetées de blanc et de verdâtre; la gorge et le
haut du cou, en devant, ont des raies transversales
, alternativement blanches et noires ; ces
mêmes raies, mais beaucoup plus larges, sont
sur la queue ; un roux v if colore le reste du cou
et les parties postérieures, mais il blanchit sur le
milieu du ventre ; la queue est alongée et arrondie
à son extrémité. i e édit, du nouv. Dict.
d Hist. natur. tom. 34. p, 56. VAmérique méridionale.
L . 5 -J. E.. P.. R. 12.
L e T h r y o t h o r e a o r e il l e s n o ir e s . 3. ]
T, Melanos. T. Virtice nigricante ; auribus ge-
nisque nigris , albo maculatis ; corpore supra ru-
fescente, subtus griseo; caudâ nigro diluteque fusco
fasciata; rostro pedibusque fuscis.
V&riex noirâtre ; oreilles et joues noires et
tachetées de blanc ; dessus du corps roussâtre,
dessous gris ; queue rayée en travers de noir et
de brun clair ; bec et piéds bruns.
On trouve cette espèce au Brésil, d’où l’a
rapportée M. de Lalande fils. Sa tête est noirâtre;
les plumes des oreilles et des joues ont des taches
blanches sur un fond noir; le dessus du cou, du
corps et des ailes.est roussâtre; la queue porte
des raies transversales noires et d’un roux clair; j
la gorge est blanche et bordée de noir sur les
cotés; les, parties postérieures sont grises, avec*
du roux sur les flancs. i c é d itd u nouveau Dict.
d Hist. natur. tom. 3 4. p. 3 6. VAmérique méridionale.
L .. E.. P .. R., ü .
L e T h r y o t h o r e des r iv a g e s . 4. T. Littoralis.
T. Rufo-fuscus; supercilUs 3 genis corporeque
subtàs Jlaves cens; remigibùs rectricibusque fascia-
tis> rostro supra- c&rulèscente nigro , subtàs cyaneo;
pedibus incarnatis.
D un brun-roux ; sourcils, joues et dessous
du corps, jaunâtres; rémiges et rectrices traversées
par dès lignes ; bec d’un noir-bleuâtre en
dessus, Bleu clair en dessous ; pieds couleur de
chair.
Cette espèce se trouve constamment, au mois
de mai, sur les bords de la Delaware; cependant
elle se montre rarement en Pensylvanie, et moins
dans 1 Etat de N ew -Y o rck : au contraire, on la
rencontre fréquemment sur les bords de la rivière
James et dans la Louisiane. Elle se pLîc
dans l ’obscurité des cyprès qui bordent les marais
y dans les cavernes profondes, les piles de
bois tombés par vétusté, près des rivières et des
petites rigoles. De même que notre Troglodyte, I
ce Thryothore se cache dans les trous et les crevasses
de la terre, est sans cesse en mouvement
et paroît et -disparoît à chaque instant. Son cri
qu’il jette continuellement, est haut, fort, pareil
à un éclat de rire, et semble exprimer le mot
chirr-rup y prononcé en alongeant la première
syllabe et appuyant fortement de sus. Son ramage
est beaucoup plus doux et plus musical
et Wilson l’exprime par ces mots anglais : sweet
William , sweet William.
Buffon a décrit cet oiseau sous le nom de
Troglodyte de la Louisiane. Lacham l’a d ’abord
donné pour une variété de notre Troglodyte j et
ensuite, dans le deuxième supplément de son general
Synopsis et dans X Index 3 comme une espece
particulière , sous les dénominations de
Louisiane warbler et de Sylvia ludovïciana.
I l a dans son plumage de l’analogie avec le
Thryothore des roseaux ; mais c’est une espèce
distincte, qui en diffère par son ramage et ses
habitudes. Il a toutes les parties supérieures d’un
brun-rougeâtre ; les ailes et la queue , pareilles , I
avec des raies transversales noires ; une bande- I
lette d’un blanc-jaunâtre part des narines, s’étend
au-dessus de l’oe il, eç descend sur les côtés
du cou presque jusqu’au dos ; une autre d’un
brun-rougeâtre se trouve au-dessous, part de
1 angle postérieur de l’oe i l, et s’étend jusqu’aux
épaules ; la gorge est d’un blanc-jaunâtre ; le devant
du cou et les parties postérieures sont d’une
couleur de rouille claire ; les couvertures inférieures
de la queue, blanches ; et celles du dessus
de 1 aile ont un liséré de cette couleur à leur
extrémité.
Nota. L ’individu figuré dans XHistoire des Oiseaux
de l'Amérique septentrionale 3 sous le nom I
de Troglodyte des roseaux 3 est de cette espèce; I
mais sa partie historique appartient au suivant.
Buffon y Hist. nat. des Oiseaux 3 tom..... p.....
pl. enl. n. 7 3 o.fig.,JJ [Troglodyte de la Louisiane.)
Gilson y Americ. Ornith. pl. 12. fig, 6. {G-reat
carolina wren.) L'Amérique septentrionale.
L . 5. E.. P.. R. 12.
L e T h r y o t h o r e des r o s e a u x . $. T.Arun-
dinaceus. T. Verticé 3 collo supra y dorsi medio
nigris y superciliis albis; corpore subtàs albo; rostro
pedibusque fuscis.
Noir sur le vertex, le dessus du cou et le m ilieu
du dos ; sourcils blancs ; dessous du corps de
cette couleur ; bec et pieds bruns.
Cet oiseau des Etats-Unis habite les endroits
marécageux, se tient dans les roseaux., et semble
préférer ceux dont le pied est baigné d’eau. Il
en parcourt sans cesse les tiges de la même manière
que noue Fauvette effarvatteyzvec laquelle
il a encore des rapports par son ramage et son
babil continuel. O n ne le voit point, pendant
l’é té , sur les arbres, dans les broussailles et les
buissons qui sont sur les bords ou dans le centre
de sa demeure habituelle ; et s’il s’y trouve, c’est
fort rarement, surtout pendant cette saison. Son
chant, si on peut appeler ainsi une réunion de
divers cris répétés vingt fois de suite, sans interruption
et presque sur le même to n , est enroué,
glapissant, et aussi désagréable que le croassement
des grenouilles, ses compagnes habituelles,
et aussi incommode par sa longue durée. « Si vous
entendez, dit Wilson , un foible craquement, a
peu près semblable au bruit que produisent les
bulles d’air qui s’ouvrent un passage â travers un
terrain marécageux, lorsqu’on marche dessus,
vous aurez â peu près une idée de ce ramage. »
Plusieurs coup Les de cette -espèce se trouvent ordinairement
dans le même arrondissement, et
les mâles semblent prendre plaisir, comme les
grenouilles, à crier plus fort les uns que les
autres. Ils.se font entendre , tant que durent les
couvées, depuis le lever de l ’aurore jusqu’à midi,
recommencent quelque temps avant le coucher
du so le il, et continuent une ou deux heures
après. Si la nature a donné .â cet oiseau un chant
désagréable, elle l’a doué d’une industrie rare
pour mettre sa progéniture à l’abri de toutes, les
intempéries de l’air. Il lie son'nid à plusieurs
tiges de roseaux, et toujours au-dessus des plus
hautes eaux. Les liens sont d’une telle solidité ,
que le vent le plus violent ne peut les détacher.
Sa forme est celle d’un melon alongé. Des tiges
d’herbes, de petites.racines, des feuilles sèches
sont â l’extérieur ; tous ces matériaux sont entremêlés
de vase , et présentent une .sorte : de
boussiage que l’eau ne peut pénétrer. L ’intérieur
de ce berceau est garni de plumes, de bourre et
d’autres matières mollettes. L ’entrée esr sur le
coté-, vers le milieu, et surmontée d’un petit toir,
qui, en s’avançant au-delà, empêche la, pluie
d’y pénétrer. La ponte est de cinq à six oeufs,
très-petits, et d’une couleur d’étain foncée.
C e Thryothore a le dessus de la tête et du cou
et le milieu du dos, noirs ; le reste des parties
supérieures, d’un brun foncé ; le dessus du cou et
le dos , rayés de blanc ; cette couleur forme des
taches sur le milieu des plumes du d o s , qui ne
sont visibles que lorsque celles-ci se sont soulevées
; la queue est courte, arrondie et rayée transversalement
de noir ; une large bandelette blanche
passe au-dessus de l’oeil et descend sur les
côtés de la nuque ; ceux du cou présentent des
ondes d’une couleur d’argile claire ; toutes les parties
inférieures sont d’un blanc d’argent pur, mais
cette teinte est mêlée de brun sur les couvertures
inférieures de la queue ; l’ongle postérieur est
alongé , demi-circulaire et très-aigu ; le b e c ,
grêle; la langue, étroite, très-conique, pointue
et cornée à son extrémité ; l’oeil est couleur de
noisette.
Cette espèce est très-commune dans les marais
qui avoisinent.la ville de N ew -Y o r c k , y arrive
au mois de mai, et les quitte aux approches
de l’automne. Wilson y American Ornithology3
pl. 1 2. fig. 4 (Mars wren). I e édit, du nouveau
Diction. d'Hist. nat. tom. 34. p. 58. L'Amérique
septentrionale.
L . 4 ê . E.. P . . R . 12.
* L e T hryothore toute-voix. 6. T. Poly-
glottus. T. Qulây jugulo y pectore remigumque
margine albis; abdomine rufescente; corpore suprà
rufescente-fusco y fasciis nigris ; rostro suprà atro,
subtàs albido ; pedibuj olivaceis.
G orge, devant du cou., poitrine et bord des
rémiges, blancs ; abdomen roussâtre; dessus du
corps brun - roussâtre , à bandes transversales
noires; bec de cette couleur en dessus, blanchâtre
en dessous ; pieds olivâtres.
Todo vox (T oute -voix ) est le nom que
M . de A z ira a imposé à cet oiseau du Paraguay,
parce que son chant est très-varié. Il se tient
constamment dans les plaines couvertes d’herbes
hautes, sous lesquelles il se cache, et dont il ne
sort que quand on est prêt à marcher dessus ;
alors il vole à une centaine de pas, er si l’on
court sur lui, on est étonné de reçonnoître qu’il
est déjà loin. Pour l’ordinaire,on ne parvient à
le faire partir que trois fois , au bout desquelles
il est impossible de le forcer à prendre son essor,
Ç ’est un oiseau farouche et inquiet ; on le v o it ,
matin et soir, monter par petits sauts sur les rameaux
les plus minces des p la n te s e n tenant la