et tous les deux ont beaucoup d’affection pour
leurs petits. Son chant n’est pas sans agrément;
mais il i»e le fait entendre que dans la saison des
amours. Il jette, ainsi que sa femelle, une espèce
de sifflement aigu, quand on lui porte ombrage.
Ils construisent leur nid a terre, au milieu
des broussailles ou des plantes touffues, et lé composent
d’herbes sèches. Une seule ponte annuelle
est le résultat de leurs amours ; elle est
de cinq à sept oeufs blancs, parsemés dé taches
et de quelques grandes mouchetures, principalement
sur le gros bout. Leur nourriture consiste
en vers, insectes et en diverses'semences, principalement
de la graine de l’ornithogale àjîeurs
jaunes. Les individus qu’on a apportés de’ la
Guyane sont un peu .pWpetks que ceux de l’A mérique
septentrionale, et leurs couleurs jettent
plus d’éclat.
Cette espèce est en’double emploi dans Bris-
son et Buffon , sous les noms à3Etourneau de la
Louisiane et de Merle à collier d’Amérique. Gme-
lin-aTait la même erreur, en la donnant pour un
Sturnus et une Alauda.
L e plumage de ce S tourne fk a pu contribuer
a induire en erreur les ornithologistes français
cités ci-dessus, attendu qu’il n’est pas tout-à-
fait le . même à l’automne qu’au prinremps : en
effet, l’individu que BuffoiiAppelle-Etourneau de
la Louisiane ou S tourne, est sous ses couleurs hivernales
; et son Merle à collier , sous Son habit
de noces.
Trois bandelettes longitudinales partent de la
. mandibule supérieure,, et parcourent le sommet
de la tête ; celle du milieu est rousse, et s'élargit
sur l'occiput ; les deux autres sont d’un brun-noirâtre
; ôn remarqué une tache d’un jaune foncé
sur chaque coté, près-du bec, et un trait noir à
1 arrière de cette partie; les' joues'et lès tempes
sont grises-; les plumes du dessus du cou et du
corps, variées de brun, dé’ gris, de noir et de
roux ; la première couleur occupe les bords, les-
■ trois autres sont-sur le milieu , et les trois dernières
dominent seules sur le croupion ; les pe-
- rites» ét Jes: moyennes couvèrtürès ’des ailés ont
- une bordure grise ; cette teinte prend un ton ar-
• doisé sur la partie antérieure de l’aile , dont les
• grandes couvertures sont rousses et tachetées de
noir, et dont lès pennes sont brunes en dedans ,
grisés-dans leur milieu et roussèS;en dehors ; les.
quatre rectrtées les plus extérieures sont blanches,
avèc une petite tache noire vers leur extrémitéf
la suivante de chaque côté est rayée de brun à
l’extérieur, et les autres ont des taches noirâtres
sur un fond terne ; toutes sont pointues èt étagées;
la gorge esc blanche a son origine, et ensuite
du même jaune que les parties postérieures*
une marque noire forme un collier sur le bas du
cou , et se termine en pointe sur la poitrine : les
flancs sont parsemés de taches noires ; les couvertures
inférieures de la queue, rousses ; la plaque
noire ou le fer à cheval est à l’automne et
pendant l’hiVer varié de gris , et le jaune des parties
inférieures est mélangé de grisâtre'.
LeS couleurs de la femelle sont moins pures
quç celles du mâle, et son collier a moins d'étendue'.
Les jeunes sont bruns sur les parties où les
adultes sont noirs ; le jaune de la gorge et du dessous
du corps est peu apparent, et la plaque noire
est foiblemem indiquée. B ris son, Ornith. corn. 1.1
p. 449. n. 4. pi. 42. f i g . 1 (.Etour/ieau de la Loui-
siàne ). Ibid:, p. 242. n. 15 (Merle à collier d’A-
merique). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. 3.
p. 19 1 . pl. ml. 72. 25 6(Etour neau.de la Louisiane
ou le Stourne). Ibid. p. 371 ( Fer-à-cheval ou
Merle à collier d3 Amérique)* Gmelin , Syst. nat..
.édit. M m • % 11 ( Alauda magna). Ibid*
E aë ' ^ °2*72• 5 (Sturnus ludovicianus). L?Amérique.
L . 9 -f. E.. P.. R. 12.
* * L e Stournelle loyca. 2. S. Loyca. Sr
Fusco alboque maculatus , gulâ et 'pectore coc-
çineU.
Tachete de brun et de blanc ; go-rge ét poitrine
rouges.
Molina , qui a donné une déscripriori très-J
succincte de cet oiseau,, dit qu’il porre au Chili
le nom àe Loyca $ qu’il construit son nid sans
beaucoup de soin:, dans le premier trou qu’il
trouve en terre, et que la femelle n’y défosèja-
ma« que trois oeufs gris et tachetés de brun. Il
ajoute qu’on voit souvent le mâle et la femelle-
s'élever et s’abaisser perpendiculairement en I’air
• dans les campagnesen faisant entendre leur ramage
, dont les' naturels du Chili tirent des augures.'
D ’après le peu'que cet auteur dit dé cet
oiseau, on est tenté de croire que c’est line face
rrès-voisine du Stournelle des Terres magellani-
ques : cependant il ne fait pas mention de la raie
blanche , attribut remarquable chez celui-ci. An
- reste , le mâle est gris et tacheté de blahc où
î autre est brun ; il n’a du touge que sur la gorge
et le haut.de la poitrine. Lafemelle est d’un gris
plus,clair que -le mâle, et le rouge de sa poitrine r
est moiHsv-ife. Molina > Hist* nat. dwChil.p. 225-
Sonnini , édit. de Buffon, tom. 45. p. 100. L 3 A -
jnérique méridionale.
L .. E.. P.. R..
if L e Stournelle d e s T erres mage l la-
niques ou Bl an ch e - ra ie . 3. S . Militaris.
S, F us eus jsuhtus ruber ,• pedibus fuscis.
Brun ; roiige en dessous ; pieds bruns.
On rencontre cette espèce aux îles Malouines,
■ 5U:r les côtes du détroit de Magellan ; elle s’avance
dans l’Amérique jusqu’à M onte-V id eo, et peut-
être au-delà. M. dé A za ra , qui l’a observée entre
le’ 3 f et le ) 6e degré de latitude australe , dit
quelle forme des bandes plus où moins nombreuses,
qui cherchent leur nourriture à terre,
s’abattent sur les champs ensemencés de b lé , dont
«lies mangent lé grain.
Montbelliard a imposé à cet oiseau lé nom de
Blanche-raie, à cause de la longue raie blanche
qui, sur chaque côté de la tête , prend naissance
à la jonction des: deux mandibules, passe au-
dessous de l’oeil, et puis reparoît au-delà pour
descendre le long du cou ; cette raie est bordée
en dessus et en dessous des couleurs rembrunies
qui dominent sur la partie supérieure du corps,
les couvertures et les pennes alàirés, dont le bord
est fauve ; la queue est noire et fourchue ; la
partie antérieure de l’a ile , le lorum, le tour de
l’oeil ,• la gorge et les parties postérieures sont
d’un rouge cramoisi ; les cotes du corps ont des
mouchetures noires. La femelle est d un gris
pâle, et a la poitrine d’un rOuge pâle.
Le plumage de ce.Stournelle varie dans les
premières années. Lorsqu’il esc parvenu à sa perfection,
les couverturès supérieures des ailés, à
l'exception dès petites et leurs pennes, sont d ’un
noir profond ; toutes les parties inférieures, d’un
beau cràmôisi sans mouchetures noires ; 1 es pieds
sont couleur de plomb. Des individus n ont
point le trait rouge des joues, ni de rongé cramoisi
sur la gorge et sur le devant du cou ; cette
«.couleur y est remplacée par du brun clair, avec
dés taches longues et noirâtres à la partie antérieure
du cou; les couvertures alaires sont noirâtres;'
ces individus ont le reste du plumage
d’uné teinte moins sombre. Buffon , Lîist. nat.
des Oiseaux , tom. 3. p. 196. p l* cnl. n. 113,.
L . 8 {. £.. P.. R . 11 .
* L e Stournelle rouge. 4. S . Ruhra. S. Ca-
pite, collo dorsoque rubris ; qlis , cqudâ, ventre,
- -■ rostro pedibusque aigris. «
T è re , cou, dos et cuisses rouges; ailes, queue,
ventre, bec et pieds noirs.
Sonnerat a rencontré cette espèce à Antigues,
et M. de Azara l’a trouvée au Paraguay, d’où
elle s’étend jusqu’à la rivière de la Plata, d’ou l’a
reçue M. Bâillon, et où les Français l’appellent
ÇardinaL des prairies. En effet, suivant M. de
Azara , elle est plus aquatique que tous les autres
Troupiales avec lesquels on l’a classée. E lle.se
nourrit d’insectes, d’oeufs de poissons, de limaçons
, etc.
L ’individu décrit par ce savant naturaliste espagnol
, a la tête entière et presque tout le devant
du v o l , d’un rouge enflammé et si brillant,
que l’on croiroit que ces parties sont couvertes
de petites pièces de verre au lieu, de plumes
, et elles sont aussi roides au toucher qu’elles
le paraissent peu ; lés jambes sont d’un orangé
v i f , et le reste de l’oiseau d’un noir p rofond, de
même que le b ec , les pieds, la bouche, 1 Axis et
le bord des paupières.
Celui de Sonnerat ne diffère du précédent
qu’en ce qu’il a l’iris couleur de feu et les jambes
rouges. Sonnerat, Voyage à la Nouvelle-Guinee ,
pl. 68. D e  ’çara , Apuntamientos para la His-
toria nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de
la P lata, tom. 1. p. 316 [Tordo negro cabe%a
roxa). i c édit, du nouv. Dtçt. d3Hist. natur.
tom. 34. p. 3 5 3 ( Troupiale rouge). Les Indes et
l3Amérique méridionale.
L . 8 K E . 12. P. 18. R . 12.
L X C. G e n r e .
G R IV E , Turdusy Lin n é e , Latham.
Corpus subovatutn, variis coloribus pictum.
Caput subrotundatum, interdum cristatum..
Rostrum basi glabrum autplumosum,tam latum
qu.àm altum , deinde lateraliter compressum , plus
aut minus validum, supra convexum; mandibulq
superior ad apicem emarginata curvataque y ïnfe-
rior recta et integra.
JNares ovata, membranâ paràm tecta x basi
rostri sit&.
Lingua cardiaginea y apice fissa,
Collum médiocre.
A U pennâ spitrïà brevi, aliis, remigibus prima,
secundâ , aliis, .secundâ et tentiâ , pluribus tertiâ ,
quartâ et quintâ omnibus longioribus.
Femora extra abdomen posita ; tibia omnino
plumosa.
Pedes tetraiactyli ; digiti très anteriores , pos-
! f icus unus , exunores basi connexi ; hallux quem-
L U I 2