bien qu’il ait été fait par une personne étrangère à
l’bistoire naturelle.
Nous eûmes occasion, pendant notre seconde relâche
à Amboine, d’examiner un jeune Dugong;
mais il était déjà dans un tel état de putréfaction que
nous ne pûmes faire de longues recherches anatomiques.
Le peu que nous avons à en dire servira à
compléter ce que l’on connaît de cet animal.
Voici les principales dimensions qu’il nous a offertes
:
p ieds, pouces, lignes
Longueur totale......................................... g 3
Distance du bout du museau à l’origine
des bras ^ ^
Intervalle entre les bras en dessous . . . » n „
Longueur du bras...................................... „ g
Largeur du bras.......................................... „ ^ g
Largeur de la q u e u e , ^ g
Longueur des intestins, l’estomac com-
................................................. 45 » »
La tête, en se desséchant, s’est entièrement désarticulée
, et le cartilage de la cloison des narines a
disparu.
j Incisives rudimentaires et point
Mâchoire supérieure. | encore apparentes au dehors. 4
y Molaires *................................ g
* Les deux premières, îrès-petiles ; les dm.x qui suivent, à couronne usée •
la cmquieme et la sixième om des demi-tubercules; les deux dernières sou.
dans 1 alvéolé et ont leurs deux tubercules intacts.
Mâchoire inférieure.
Incisives rudimentaires.............. 8
Molaires “.................................... 6
En tout............................... 26
Ce jeune animal , dont les défenses ne faisaient
point encore de saillie à l’extérieur , avait été pris
dans les pêcheries d’Hila.
La chair du Dugong est bonne à manger et même
assez estimée des Malais. Lorsque ces peuples prennent
un de ces animaux mâle adulte, ils lui coupent
aussitôt le pénis, attachant à cet organe des idées de
pudeur, parce qu’ils trouvent qu’il a des rapports avec
celui de l’homme.
Après la m ort, ce Cétacé avait le dos ardoisé clair,
les flancs et le ventre d’un blanchâtre sale , les bras
et le dessus de la queue d’un ardoisé plus foncé. Sur
le corps étaient des poils rares ou plutôt les tubercules
qui devaient les fournir. Le museau tronqué offrait
une bosselure sur le nez où l’on voyait les ouvertures
des narines assez rapprochées et formant un demi-
cercle, dirigé en arrière, complété en avant par une
petite dépression de la peau; la lèvre supérieure
était grosse, renflée , dessinée en coeur ; l’inférieure
moins considérable, très-grosse et arrondie. Les intermaxillaires
forment dans l’écliancrure de la lèvre
supérieure une saillie arrondie, que nous ne pouvons
* Les quatre premières molaires, à couronne usée; les deux qui suivent
ont encore des tubercules mousses; et les deux dernière,s conservent leurs
tubercules.
Zoologie. T . I .