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G enre ANARHYNQÜE. — Anarhynchm, n o b .
Bec assez long, recouvert de plumes à sa base
jusque près des narines, lesquelles sont latérales,
petites, linéaires, et s’ouvrent chacune dans une
gouttière, se prolongeant sur le côté du bec jusqu’au-
delà de sa première moitié; mandibules très-aiguës,
db’igées en haut, et déviées d’un côté vers leur pointe ;
jambes et tarses médiocres ; doigts assez longs, sans
pouce, les premières phalanges unies par une membrane
dont un prolongement borde le côté des autres
phalanges ; ailes dépassant la queue ; les rémiges décroissant
en longueur, à partir de la première qui est
la plus longue de toutes.
ANARHYNQÜE A FRONT BLANC.
Anariiynchus fro n ta lis, nob.
P L A N C H E 31, F IG U R E 2.
Anarhynchus, rostro distorto, acato, suprà recurvato
; corpore desuper cinereo, subtàs albido ;
fro n te albo ; alis apice brunneis.
Cet oiseau, qui a quelques rapports avec les Pluviers,
se rapproche surtout du Sanderling [Chara-
drius calidris, Latham) par le port, la forme, la
longueur des pieds et même la couleur. Il ressemble
beaucoup à une espèce de Porto-Rico, que l’on voit
dans les galeries du Muséum. Il manque de pouce,
comme les Sanderlings ; mais il a de plus les doigts
unis à leur base par une membranè. Son bec est plus
long et pointu, au lieu d’étre arrondi en forme de
bouton à l’extrémité. Les mandibules sont très-
aiguës, déviées à droite et dirigées vers le haut,
comme dans les Avocettes. Elles sont noires, et la
supérieure a de chaque côté une ramure dans laquelle
s’ouvrent les narines. Un duvet serré s’avance assez
loin sur la base du bec.
Le dessus de la tê te , le dos et les ailes sont d’un
cendré clair. Le front seul est traversé par une bande
blanche, et les grandes pennes alaires sont brunes.
Tout le dessous du corps est d’un blanc assez pur.
Le cendré des épaules s’avance un peu de chaque
côté vers la poitrine, ce qui indique que cette partie
du corps de l’oiseau peut prendre une teinte différente,
selon l’âge et les saisons. Les individus que
nous avons observés variaient assez peu. Celui que
nous représentons était un jeune dont le sexe n’était
point encore caractérisé.
Les ailes sont longues, fortes et pointues. La rémige
extérieure est la plus longue de toutes, et les
suivantes décroissent insensiblement. Les petites rémiges
sont remarquablement longues et pointues. La
queue est assez longue, arrondie et pourvue de douze
pennes.
Les pieds sont noirs; le pouce manque entièrement.
Les membranes qui unissent les doigts à leur