RAPPORTS
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dans le genre des Madrépores, tels que les Caryophyllies,
les Méandrines, les Astrées.
Nos voyageurs les o nt observés avec so in , et nous en
d o n nent des figures coloriées ; on voit que, dans les Méandrines
, ce sont des oscules ouverts çà et là dans les sillons;
que les Astrées o nt des Polypes assez voisins des
Actinies ; que dans les Caryophyllies chaque extrémité de
branche fait so rtir un faisceau de tentacules.
Plus de cent planches, contenant p o u r la plupart de
nombreuses fig u res, sont consacrées aux animaux des Coquilles.
La conchyliologie ne sera plus réd u ite , comme
elle l’était presque encore il y a tren te ans, à jo u er, comme
disait Müller, avec de petites productions pierreuses, plus
ou moins bien colorees. Ce q u ’Adanson avait commencé,
ce que Müller lui-mème, malgré son ironie , n ’avait pu
p o rte r bien loin , se trouve fort avancé p a r les observations
de nos savans voyageurs. Il n ’est guère de genre ni
de subdivision de genre dont ils n ’aient représenté l’animal
dans toute son expansion et avec ses couleurs n a tu relles.
Deux de ces genres cependant re sten t encore dans
le doute. Ils n ’o nt eu du Nautile que des fragmens; encore
n ’e s t-c e que par conjecture qu’ils les supposent
apparten ir à cette coquille. Quant à l’Argonaute , l ’Académie
a déjà a p p ris , par une de leurs le ttre s , q u ’un
Hollandais établi depuis long-temps aux Moluques, les a
assurés que cette coquille est habitée p a r un Mollusque
d o n t il a fait de mémoire une esquisse, et qui paraîtrait de
l ’ordre des Gastéropodes ; mais MM. Quoy et Gaimard
eux-mêmes n ’ont vu ce Mollusque ni mort ni en vie , en
sorte que ce p ro b lèm e , qui a tan t occupé dans ces derniers
temps quelques naturalistes, ne peut être encore
considéré comme tout-à-fait résolu.
MM. Quoy et Gaimard, ayant bien voulu se souvenir
que l’un de nous s’occupe d’un g ran d ouvrage sur les
Poissons, ont donné une attention particulière a cette
classe d’animaux. Ils lui ont consacré cent trente-six planches
, dont la plupart contiennent plusieurs fig u re s, en
sorte’que le nombre des espèces représentées va à p rè s de
trois cents.
Les auteurs se sont concertés avec leurs collègues
MM. Lesson et G a rn o t, qui publient en ce moment la
partie zoologique du Voyage du capitaine Du p errey, et
avec MM. Cuvier et Valencieimes , auteurs de rilislo irc
générale des Poissons , afin que les espèces qui seront
représentées dans un de ces ouvrages, ne soient pas répelées
dans les deux a u tre s , et que l ’on n ’y figure , autant
qu’il sera possible, que des espèces qui n ’aient point encore
paru ailleurs, en sorte que si l’on y réu n it la partie zoologique
du Voyage du capitaine F re y c in e t, la France aura
p ro d u it, en peu d ’années , une masse de figures de Poissons
coloriées d ’après le frais, qui enrichira considérablement
l’ichtyologie.
P armi ceux que l’on devra à MM. Quoy et Gaimard,
nous ferons remarquer particulièrement un g ran d nom b
re de grands Squales et de grandes Haies difficiles à ra p p
o rte r, deux nouvelles espèces de Moles, un nouveau
Sternoptyx, et cinq ou six Poissons qui forment des genres
nouveaux, et d o n t, avec la permission de nos voyageurs,
l’un de nous a déjà indiqué une p a rtie dans la nouvelle
édition de son Règne an im a l, mais qui exigeraient trop
de détails p our être expliqués ici.
Ce q u i, dans cette partie des travaux de MM. Quoy et
Gaimard , plaira surtout aux amateurs , ce sera une suite
de Poissons de couleurs charmantes ((ui n ’avaient point