intermédiaire. Enfin, les échantillons de P o rt-Ja ck so n
présentent une belle série d ’empreintes de végétaux fossiles
provenant du terrain h o u ille r, et parmi lesquels
M. Quoy croit avoir reconnu des feuilles d ’une espèce
d ’Eucalyptus , plante dicotylédone.
Les roches recueillies à la te rre de Van-Diémen et à
la Nouvelle-Zélande, em p runtent un in té rê t p articulier
de ce que ces îles s o n t , dans cette partie du m o n d e , les
dernières grandes terres q u ’on trouve en se rapprochant
du pôle antarctique.
Les recherches géologiques des naturalistes de l’expédition
n ’ont pas po rté seulement sur la te rre de Van-Diémen,
mais aussi sur les iles Maria qui en sont au sud-est, et sur les
îles W arren qui en sont au n o rd . Ces dernières iles ont
offert des Pegmatites à trè s -g ran d s cristaux de Quartz
( ils ont jusqu’à trois décimètres de longueur ) ; des Grès
quartzeux de la période Phylladienne contenant des empreintes
de Flustres ; des Calcaires compactes parsemés
d’Entroques cylindriques; des Dolérites intactes ou décomposées.
Les îles Maria o nt aussi présenté des Calcaires
de la période Phylladienne, et en outre des fragmens
roulés d ’Agathe et de Quartz h y a lin , et de très-beaux et
trè s -g ra n d s morceaux de bois fossiles changés en Silex
ré sin o ïd e , et qu’on peut regard e r comme les indices de
terrains peu anciens. Le nombre total des échantillons est
de cinquante-six.
Cent vingt-huit échantillons appartenant à trente-deux
espèces ou variétés principales de ro c h e s, o nt été pris sur
différens points de la Nouvelle-Zélande. Ce s o n t, pour la
partie sud, des G ranités, des Pegmatites, des Leptinites,
des Talcites phylladiformes et des Pétrosilex talqueux , ro ches
très-anciennes ; et, p our la partie n o rd , des Pétrosilex
à pâte terreu se , du Po rp h y re pétrosiliceux, des Talcites
schistoïdes , de l ’Euphodite , de la Serpentine , du J a sp e ,
du Grès quartzeux argilifère dit Macigno , roches par conséquent
plus ou moins anciennes , et en ou tre des Grès
ferrugineux, des Conglomérats coquilliers mêlés de sable
e t d’a rg ile , et qui nous paraissent être les équivalens du
Calcaire madréporique de l’Océanie , des matières volcaniques
plus ou moins ré cen te s, telles que Pépérmo , T u ia ,
Basalte, Scorie et P ie rre ponce, enfin de la Pép é rite r o u p
e t du Soufre sublimé qui proviennent de la petite île
Blanche qui se fait remarquer près de la côte sep tentrionale
de la Nouvelle-Zélande par des fumerolles de la solla-
tare q u ’elle renferme. Ces derniers échantillons achèvent
d ’attester l’existence d ’un volcan b rû lan t qui était à peu
près inconnu.
Les îles de Tikopia et de Vanikoro, désormais célèbres
par le désastre de l’expédition de La Pérouse ; et qui sont
entourées de récifs madréporiques qu on assure e tre de
formation tout-à-fait moderne , n ’ont offert que des matières
volcaniques q u i, par leurs caractères , semblent app
a rten ir à la période des terrains tertiaires ; ce sont des
Dolérites , des Basaltes et des Pépérinos.
Les environs du hâvre C a rte re t, à la Nouvelle-Irlande,
ont fourni quelques échantillons de Grauwacke et des variétés
de Calcaire madréporique qui sont remarquables
par leur texture dense et compacte , et p ar 1 absence fré quente
des débris organiques.
Plusieurs échantillons récoltés à l’ile Guam, l ’une des
Mariannes, font connaître que les Laves feldspathiques
en tren t dans la composition des terrains volcaniques de
cet archipel.
E nfin, les échantillons , au nombre de soixante, qui o nt
Zoctnîrîe. T. I . 4
.J 1*1