dans leurs iles, et le bois de sandal qui sert à parfumer
l’huile dont ils se frottent le corps.
Nous avons en pendant plusieurs jours avec nous
un de ces chefs métis. Par la couleur de la peau et
par les cheveux il tenait du Vitien ; mais par l’ensemble
des traits et surtout par son obésité il appartenait
à la race jaune. Un autre cas semblable s’est
également offert à nous sur l’île de Vanikoro. On reconnaît
promptement ce mélange ; il est tout à l’avantage
de la race noire parce que ces métis acquièrent
les formes et le caractère de la race jaune.
INFLUENCE DES LOCALITES ET DES HABITUDES
DE LA VIE SUR CES PEUPLES.
Comme l’a remarqué depuis long-temps Forster,
les deux grandes races qui nous occupent présentent
des différences qui peuvent les faire diviser en sous-
variétés ; mais, il faut en convenir, ce ne sont que
des nuances , et pour quelques-uns de ces insulaires,
elles tiennent aux latitudes , à la configuration du sol,
à l’abondance de la vie animale , aux habitudes , etc.
Nous allons examiner rapidement l’influence de quelques
uns de ces modificateurs sur l’espèce humaine.
Si nous observons d’abord la race jaune , il est
facile de remarquer les belles proportions qui distinguent
les habitans de la Nouvelle-Zélande, et la grande
énergie morale qui les caractérise. Ils vivent sous une
zòne tempérée. Ce n ’est pas que leur sol fournisse
abondamment et sans culture aux besoins de la vie ;
DE I.’HOMME.
mais ils trouvent par leur intelligence et par leur industrie
une partie de ce que la nature leur a refusé.
Ils la forcent à produire ; et partout cette lu tte, lorsqu’elle
n’est pas trop inégale , tourne à l’avantage de
l’espèce.
Non loin de cette contrée , chez la race noire , à la
Nouvelle-Hollande, l’homme semble abandonné,
opprimé par cette nature si prodigue ailleurs de ses
dons. Là elle ne produit rien; elle se montre si ingrate
que nous avons vu , au port du Roi-Georges ,
l’homme se nourrir de reptiles , d’insectes . de poissons
morts ; à la baie des Chiens-Marins, il est forcé,
ainsi que tout ce qui vit sur cette terre de désolation ,
de boire l’eau de la mer pour se désaltérer. On conçoit
facilement toute Faction d’une cause aussi déprimante
, et combien l’espèce doit en souffrir ; aussi
trouve-t-on que les habitans du port du Roi-Georges
, par exemple, ont les membres d’une maigreur
excessive ; que ce caractère de misère disparaît chez
ceux de la baie Jervis qui avoisinent les établissemens
anglais, et qu’enfin leur constitution rentre dans sa
forme naturelle lorsque tout concourt à ce but.
Nous n’entendons parler ici que des rapports de
proportion, et non de ceux qui constituant la base
fondamentale de l’organisation établissent des différences
dans les races.
En poursuivant notre examen et en prenant nos
exemples au hasard, nous voyons que sous l’équa-
teur, par de petites latitudes. Faction de la chaleur,
de l’humidité, le voisinage de la mer on des marécages
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