INSTITUT DE FRANCE.
3lcrtîinntf rtnittlc ùes Scifiicfs.
P a r is , le i i fé vr ier iSuS.
Le Secrétaire perpétuel de l’Académie, pour les Sciences Naturelles,
certifie que ce qui suit est extrait du procès-verbal de la séance du lundi
t r février 1828.
U n événement malheureux a re ta rd é ce ra p p o rt; mais
to u t doit céder à l ’in térêt que la position actuelle de
MM. Quoy et Gaimard est faite po u r inspirer. L’Académie
se rappelle sans doute que ces deux naturalistes , déjà
bien connus du monde savant p a r les belles observations
dont ils ont enrichi la Relation du Voyage au tour du
monde de n o tre collègue M. de Freycinet, à peine embarqués
de nouveau avec le capitaine d ’Urville, et retenus
par les vents contraires dans la baie d ’Algésiras, y ont
déjà recueilli des faits intéressans sur divers Zoophytes
marins ; et l’analyse qui vous a été présentée de leu r p re mier
travail, ainsi que la publication entière qui en a été
faite, de l ’aveu des auteurs, dans les Annales des sciences-
naturelles, avaient annoncé aux naturalistes to u t ce tpte
la science pouvait a tten d re d ’une expédition commencée
avec un zèle si a rd en t et si éclairé.
Le nouvel envoi ne dément pas cet heureux augure.
Sans cesse aux aguets pour saisir toutes les occasions d ’enrichir
la science, et parfaitement secondés p a r l’attention
qu ’a eue M. d ’U rv ille , lui-même naturaliste très-instruit,
de relâcher de préférence dans les lieux qui p rom etten t
de plus riches récoltes, MM. Quoy et Gaimard o nt été
à portée de former, seulement avec leurs doubles , un
envoi contenant en n a tu re , suivant les catalogues qui
ont été dressés au Muséum d ’histoire naturelle :
En peaux : sept Mammifères, trente-trois Oiseaux ;
Dans la liqueur : quatorze pièces relatives aux Mammifères
et aux Oiseaux, sept Reptiles, soixante-douze espèces
de Poissons, et dix ou douze bocaux de Mollusques ou de
■Zoophytes ;
En ostéologie : vingt-trois pièces ap p arten an t aux classes
des Vertébrés.
Ces Messieurs annoncent que cet envoi ré u n it cinq
cent soixante-quatorze individus; et, en effet, en comptant
toutes les petites Coquilles et les petits Mollusques, il doit
approcher de ce nombre. Cep en d an t, il paraît qu’une
partie de leurs vases ayant été cassés, ou que la liqueur y
ayant manqué, il en a été fait un remaniement, soit à
Londres, soit en quelque autre p o rt, et que, dans cette
op é ratio n , on a je té , peut-être un p eu lég è rem en t, les
choses qui o n tp a ru gâtées. 11 ne nous a été fourni à ce sujet
aucun renseignement, et n o tre conjecture ne se fonde
que sur l’état où les vases nous sont arrivés, et sur ce que
des objets spéciaux mentionnés dans les lettres ne se sont
J)oint retrouvés. Au surplus , s’il y a eu des p e rte s, on peut
s’en consoler, puisque cet envoi ne se composait que de
Zoologie. T . I . 2