lieuses, a lternes, imbriquées et serrées les unes contre
les autres , formant une masse ovale. Prises chacmie à
p a r t , ces pièces ont quelque rap p o rt de forme avec le
sabot d ’un cheval, ce qui a déterminé nos naturalistes à
lui d onner le nom générique à ’Hippopode.
Ils forment un autre p e tit.g e n re , q u ’ils n om m en t/io -
sace, d ’animaux dont le corps gélatineux et simple n ’a
q u ’une seule ouverture de laquelle sort le chapelet.
Mais ce qui excitera surto u t l’attention des naturalistes,
dans ce Mémoire, c’est une trib u particulière d ’animaux
de cette famille , do n t les individus dans chaque espèce se
tien n en t toujours deux à d e u x , l ’un enchâssé en partie
dans l ’a u tr e , sans toutefois q u ’ils se ressemblent entièrement.
On avait déjà une connaissance incomplète d ’une de
ces espèces p a r une description sommaire q u ’en avait p u bliée
M. Bory-Saint-Vincent, et p a r un échantillon q u ’en
avait rap p o rté P é ro n , et l ’un de nous lui avait imposé le
nom générique de Diphyes. Nos auteurs, qui en on t découv
e rt des espèces assez différentes p o u r croire q u ’on peut
les ré p a rtir dans plusieurs g e n re s, en font une famille
q u ’ils appellent Diplnjdes.
Tous ces animaux sont transparens comme du v e rre ,
et d ’une forme plus ou moins pyramidale ou prismatique.
Celui qui est reçu dans l’autre p a r son sommet et que
l ’on p o u rra it nommer l ’an té rieu r, n ’a q u ’une cavité à peu
près dans son axe , ouverte en avant et garnie à son orifice
de quelques dentelures charnues ; et un canal formé
le long de ses côtés par deux feuillets saillans de sa surface.
Celui qui reçoit, qui enchâsse le sommet du premier, a
au contraire trois cavités : l ’une pour recevoir ce sommet,
l ’autre ouverte comme celle du premier avec des pointes ou
des tentacules charnus ; la troisième, d ’où sort une espèce
de chapelet qui traverse la se co n d e , passe ensuite dans le
canal latéral du premier individu et pend ainsi au-dehors.
Ce chapelet, vu au microscope, se compose d ’une qu an tité
variable de petits suçoirs charnus et de filamens p o r tan
t des globules que l ’on peu t considérer comme des
oeufs. Dans l ’espèce où il est le plus développé, sa tige
traverse une multitude de petites cloches membraneuses,
et c ’est de chacune de ces petites cloches que pend un
suçoir et un filet p o rtan t des oeufs.
On peut détacher ces animaux l’un de l ’au tre sans leur
faire p e rd re leur vitalité ; ils ne cherchent p o in t alors à se
re jo in d re , et l’on observe que le postérieur demeure plus
long-temps vivace.
Les caractères particuliers à ces différentes espèces , et
que ces Messieurs croient pouvoir reg a rd e r comme génériques
, sont à peu près les suivans :
Dans la plus g rande, qui parait la même q u ’avait décrite
M. Bory-Saint-Vincent, les deux individus sont pyramidaux,
et diffèrent p eu p ar la gran d eu r. C ’est à elle que
nos observateurs ré servent le nom de Diphyes.
Dans une autre q u ’ils o nt nommée Calpé, d ’après la
montagne célèbre auprès de laquelle ils l ’o nt prise, l’animal
antérieur est plus g ra n d , de forme pyramidale à cinq
pans ; l’autre est fort p e tit et de forme presque cubique.
Une troisième a été appelée A b y la p a r une raison semblable.
Son animal an té rieu r est en pyramide à trois pans.
Le postérieur est plus p e tit et en forme de cloche.
Le quatrième est nommé Nacelle. Son animal antérieur
est en pyramide sans arêtes; le p ostérieur, qui lui cède
peu pour le v o lum e , à la forme à peu près d ’une p an toufle
où la partie du talon serait fourchue.