RAPPORTS
encore été rendus avec cette vivacité. On ne peut revenir
de la beauté de ces inimitables assortimens de couleurs
d o n t la nature s’est plu à rev êtir des êtres destinés à demeurer
dans les profonds abîmes de la mer.
Nos naturalistes n ’ont pas négligé l’anatomie des Poissons.
Leurs planches rep ré sen ten t les viscères de plusieurs
espèces, et ils se sont attachés surtout aux cerveaux des
grands Squales et des grandes Raies.
Ils ont rap p o rté aussi plusieurs pièces anatomiques r e latives
aux animaux su p é rieu rs, et dans ces classes supérieures
eiles-memes, ils ont assez d ’espèces nouvelles pour
enrichir leur ouvrage de planches intéressantes.
D’après cet exposé, il nous paraît que les travaux exécutés
p o u r la zoologie p a r les naturalistes de l ’expédition
commandée p ar le capitaine d ’Urville , rép ondent parfaitement
à ce que les amis des sciences pouvaient a tte n d re ,
e t que l’ouvrage où ils en re n d ro n t compte ne p o u rra que
faire h o nneur à la France et à son gouvernement.
Signé GEOFFROY SAINT-HILAIRE, LATREILLE,
d u m é r i l , B a r o n G. CUVIER, rapporteur.
L’Académie adopte les conclusions de ce Rapport.
Certifié co nform e,
Le secrétaire perpétuel, conseiller d’É ta t , grand-officier
de l’ordre royal de la Légion-d Honneur,
Signé B a r o n G, CUVIER.
INSTITUT DE FRANCE.
2lfaïrfmif voi)ale ‘b es S cien ces.
P a r is , le i6 novembre 1829.
Le Secrétaire perpétuel de l’Académie, pour les Sciences Naturelles,
certifie que ce qui suit est extrait du procès-verbal de la séance du luudi
i6 novembre 1829.
Les collections géologiques, faites pendant le voyage
de l’Astrolabe , sont le résultat des recherches actives et
du zèle éclairé de MM. Quoy et Ga ima rd , médecins de la
marine royale, naturalistes de l’expédition. Elles se composent
de cent quatre-vingt-sept espèces de R o ch e s, ou
variétés prin cip ale s, qui ont été recueillies dans vingt-
deux contrées différentes. Le nombre des échantillons est
d’environ neuf cents.
On remarque d ’abord des Brèches osseuses et du Calcaire
compacte de la montagne de Gibraltar ; des Grès
qtiartzeux et de la vase marine d ’Algésiras; des Ponces ,
de l’Obsidienne et du P o rp h y re trachitique moderne, pris
dans la région supérieure du pic de Ténériffe ; et des Laves
basaltiques massives ou scoriformes provenant de Santiago
, l’une des îles du C ap -Vert, qui m o ntrent le curieux