INSTITUT DE FRANCE.
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P a r is , le 25 mai 1829.
Le Secrétaire perpétuel de l’Académie, pour les Sciences Naturelles,
certifie que ce qui suit est extrait du procès-verbal de la séance du hindi
25 mai 1829.
Nous avons à ren d re com p te , M. Duméril et m o i, du
quatrième et du cinquième Mémoire de zoologie envoyés
p a r MM. Quoy et Gaimard, naturalistes de l ’expédition
commandée p a r M. le capitaine d ’Urville. Mais comme,
pen d an t le temps que nous nous occupions d ’examiner ces
o u v rag es, l’Astrolabe est arrivée heureusement avec les
collections faites p a r les auteurs et les autres grands tra vaux
exécutés p ar les officiers, et l ’Académie ayant nommé
une commission nombreuse et telle qu’il convenait p o u r
des récoltes aussi im p o rtan te s, nous p ourrons nous acq
u itte r de no tre tâche en peu de mots. Il suffit p re sq u e ,
p o u r vous donner une idée avantageuse de ces deux nouveaux
envois, de vous dire q u ’ils surpassent encore les
trois premiers p ar le nombre des espèces intéressantes,
par la netteté de leurs descriptions, et p ar les observations
curieuses airxquelles elles ont donné lieu , ainsi que
par la beauté des figures qui en ont été faites, soit par
M. Qu o y , soit par M. Sainson, dessinateur de 1 expédition.
Le quatrième de ces envois contient cent quarante-neuf
planches et sept cent quatre-vingt-quinze fig u re s, exécutées
à la terre de Van-Diémen, dans les îles Tikopia,
Vanikoro, G u am , B o u ro u , Amboine , Célèbes et .lava.
Le cinquième, dont les matériaux o nt été rassemblés à
ITle-de-France, à l’île de B o u rb o n , au C a p , à Sainte-
Hélène et à l’Ascension, se compose de quatre-vingt-
buit planches et de trois cent soixante-treize dessins.
Toutes les classes du règne animal sont comprises dans
ces magnifiques recueils ; les Reptiles , les Po isso n s, les
Mollusques, les Zoophytes, y sont rendus dans to u t
l’éclat de leurs couleurs, et avec une exactitude de détails
dont on chercherait vainement des exemples ailleurs
que dans les travaux de nos dernières expéditions.
Souvent même les auteurs o nt donné des figures anatomiques
des espèces principales. Quelque étendue que nous
voulussions donner à n o tre r a p p o rt, nous serions toujours
bien loin d ’épuiser une si riche moisson. Il y aura p o u r
long-temps à étudier et à méditer sur tan t d ’animaux dont
il s’agira de fixer la place et les caractères ; et MM. Quoy
et Gaimard eux-mêmes ne l ’épuiseront p eu t-ê tre pas en
entier dans l’ouvrage que sans doute le gouvernement les
mettra bientôt à même de d onner au public. Heureusement
leurs récoltes ont été conservées avec tan t de soin ;
on les a re çu e s, étiquetées et classées avec tan t d ’o rd re
au Muséum d ’histoire n a tu re lle , qu’elles fourniront p en dant
long-temps encore aux naturalistes des matériaux
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