tï.l !
Genre TANGARA. — Tanagra, Linné,
TANGARA GRIVE, mâle.
Tanagra macularia, nob.
KoiioPio et Koko-É oü, par les indigènes de la baie Tasman.
PLANCHE 7 , FIGURE 1.
Tanagra, ro.%tro basi crasso ; corpore suprà branneo
viridcsccnle; gala, peclore abdomineque maculis
albis et brunneis; caudd longd, cynnamomed.
C’est des Tangaras que nous rapprochons cet Oiseau
nouveau, bien qu’il ait quelques caractères qui l’en
éloignent, comme par exemple d’avoir une dentelure
bien plus prononcée à la mandibule supérieure. Il est
de la grosseur des Grives dont il a le port et même la
couleur, a tel point que nos chasseurs lui en donnaient
le nom. Son bec est court, conique, arrondi en dessus,
légèrement courbé, muni d’une petite arête à la pointe,
et de quelques soies rares et vertes à sa base. Les narines
sont ovalaires, obliques, assez grandes, ouvertes
el cachées en partie par les plumes du front.
Les ailes, d’une médiocre étendue, ne dépassent que
de tres-peu le croupion. La queue est longue, presque
carrée el composée de 12 pennes. Les pattes sont médiocrement
longues; les doigts interne el externe sont
de même longueur. L’ongle du pouce est peu arcjué cl
assez grand.
La tê te , le dos, les ailes sont d’un brun olivâtre.
La gorge, la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures
de la queue sont marqués de larges taches
blanches et brunes , ovalaires et pressées, chaque
plume ayant son milieu blanc et ses bords bruns. Sous
la gorge et les joues ces taches sont rousses. Les couvertures
supérieures et inférieures des ailes ont quelques
plumes également rousses. La queue est dune
vive.couleur de cannelle à l’exception des deux pennes
moyennes qui sont un peu plus brunes. Le bec et les
pieds sont noirs. L’oeil est jaune clair. La langue,
charnue, triangulaire, est munie de deux cirrhes a
son extrémité.
Longueur totale, 8 pouces f . Longueur de la
queue, 4 pouces %.
Il habite la baie Tasman et la baie des Courans ,
sur l’île méridionale de la Nouvelle-Zélande, où les
indigènes le connaissent sous les noms de Koropio et
de Koko-Éou. L’individu que nous représentons a été
tué par l’un de nous dans les bois épais des hauteurs
de la Passe des Français. Nous l’avons aussi rencontré
au milieu des touffes de mimosa, mais toujours
sur les montagnes. Son vol est de peu d’étendue.