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que quelques-unes des îles les plus considérables de
cet archipel.
On voyait depuis quelque temps dans les collections
la tête d’une Antilope à cornes droites et déprimées,
sans connaître à quelle espèce on devait la
rapporter, ni même le lieu d’où elle provenait. Nous
avons déposé dans le Musée de Paris plusieurs de ces
Antilopes que nous devons également à l’obligeance
de M. Merkus ; toutes ont été tuées dans la grande île
de Célèbes.
Les Moluques abondent aussi en Cerfs, surtout
l’ile de Bourou, qui nous a fourni une nouvelle espèce
d’Axis. Soit que cette particularité appartienne à l’espèce
ou dépende du climat, les bois de ces animaux
paraissent pereister plusieurs années.
Nous avons pris à Java un Boeuf remarquable
par sa grande taille et ses fesses blanches dont la
couleur contraste avec le brun foncé de toutes les
autres parties du corps. On suppose que cet animal
est le produit de l’accouplement d’un Boeuf sauvage
du pays avec un individu provenant d’Europe.
Nous ne garantissons pas ce fait qu’il serait utile de
féjtfîer pour chercher à multiplier une aussi belle
espèce.
Si nous portons nos regards sur les Mammifères
qui vivent alternativement à terre et dans l’eau , nous
trouverons les Phoques dont la famille n’est pas
encore bien connue malgré les recherches de divers
naturalistes. Il est à craindre que ceux de l’hémisphère
austral ne disparaissent avant qu’on en ait
caractérisé toutes les espèces ; cela tient à la guerre
d’extermination qu’on leur a faite et qui se continue
encore, quoique avec moins d’ardeur, sur les plages
de la Nouvelle-Hollande. Chaque année des navires
anglais ou américains déposent, dans les baies que
fréquentent les Phoques , quelques hommes chargés
de tuer ces animaux et d'en préparer les peaux, et ces
mêmes navires viennent les recueillir après un an ou
dix-huit mois. Il arrive même quelquefois que des circonstances
imprévues empêchent les navires de venir
prendre les pêcheurs qu’ils ont ainsi abandonnés momentanément.
Leur position devient alors très-critique
; c’est ainsi qu’au port du Roi-Georges nous en
reçûmes plusieurs sur la corvette pour les transporter
à Port-Jackson. Les profits sont peu considérables
dès qu’on ne recueille pas l’huile en même
temps que les fourrures; c’est pourquoi ce genre
d’industrie déchoit tous les jours. Nous dûmes à ces
pêcheurs deux Phoques que nous ferons connaître et
que nous n’eussions pas pu nous procurer sans leur
secours, parce que ces animaux habitent ordinairement
les îlots et les rochers qui se trouvent en dehors
des ports.
Notre Atlas possédera une bonne figure de Dugong
{Halicore dugong'), faite par un officier de
la garnison d’Ainboine. Ces animaux que l’on a pris
pendant long-temps pour des Phoques ou des Lamantins
sont devenus excessivement rares dans tout
l’hémisphère austral. Ayant eu occasion d’en faire
l’anatomie , nous donnerons sur leur organisation
Zoologie, T . I . 8