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MAMMIFERES. 87
Genre HYP0DER3IE. — Hypoderma, Geoffroy-
Saint-Hiiaire.
HYPODERME DES MOLUQUES, /eme/fe.
Hypoderma m oluc cense , n o b .
PLANCHE 1 1 .
Hypoderma , capite elongato ; auribus longis,
acutis ; collo suprà et humeris griseis ; coi pore infrà
subfulvo ; alis desuper brunneis; ungnibus albidis.
Nous admettons le nouveau genre Hypoderme établi
par 31. Geoffroy Saint-Hilaire ( Gours de l’Histoire
naturelle des 3Iammifères, ti’eizième leçon), parmi
les Roussettes à queue, pour distinguer la Géplialote
de Pallas de celle de Pérou. En effet, les Hypo-
dermes, ainsi nommés à cause de l’insertion tout-à-
fait dorsale de leurs membranes alaires , ont assez de
caractères spéciaux pour former un genre distinct.
L’Hypoderme des Moluques a beaucoup de rapports
avec la Cé'fwAolQ^Hypoderme) de Péron , décrite
et figurée par M. Geoffroy Saint-Hilaire. Toutefois
, après un examen attentif de nos individus,
comparés avec ceux du ftluséum, nous ne croyons
pas ces espèces identiques. La nôtre, beaucoup plus
grande, a les oreilles plus longues, plus pointues et
le pelage plus brun. Le museau est aussi beaucoup
plus alongé que dans l’Hypoderme de Pérofî. Les
Hypodermes ont cela de particulier que leur corps,
moins trapu et moins uniformément cylindrique que
celui des autres Roussettes, est large par le haut et
s’amincit rapidement vers le bas , caractère que nous
avons saisi sur le vivant. De plus , notre individu a
les narines saillantes et profondément divisées, el les
moustaclies assez longues. Derrière les narines, près
des yeux, on remarque de petits bouquets de poils.
Les oreilles sont longues, pointues, transversalement
plissées en dedans par des fibres musculaires; elles
sont entièrement nues, excepté à leur base.
La tête est d’un brun clair, plus foncé en arrière
entre les oreilles et sur le bout du museau. Les oreilles
sont brunes. Les poils qui recouvrent le cou et le haut
des épaules , en forme de manteau, sont doux, assez
longs , un peu feutrés et d’un joli gris roussâtre. La
couleur rousse se manifeste davantage en les écartanL
Le cou, la poitrine et le ventre ainsi que les extrémités
sont grisâtres. Les poils en sont lisses, couches,
et plus rudes que ceux du cou. Geux du milieu de la
partie antérieure du corps et des membres tirent davantage
sur le fauve. Les membranes, d’un brun marron
en dessus , ont quelques poils rares sur le dos ,
plus épais et roussâtres sur le trajet de l’avant-bras et
le long de la ligne où les membranes s’insèrent au dos
ainsi qu’à la queue. La partie des membranes qui avoi-
sine les flancs , le bras et l’avant-bras, est recouverte
de poils blafards , longs, rares et soyeux. On en remarque
également le long du bord des membranes
fémorales, lesquelles soni larges et viennent s inse