et l’intérieur des cuisses sont fauves, de même que
l’extrémité des pieds ; les sabots sont bruns à leur
base et de couleur de corne à la pointe.
Cet Axis, qui habite l’île Bourou, dans l’archipel
des Moluques, diffère essentiellement de celui des
Mariannes dont les bois sont parallèles et munis d’un
gros tubercule en dedans du premier andouiller.
CERF DES MOLUQUES, yeMWi âge.
Ceivus moluccensis, nob.
R o d s s a , par les Malais d’Amboine.
PLANCHE 24.
Cervus, corporegriseofulvo obscuro; capile gracili;
rostro elongato ; pilis longis; cornibus valdè
rugosis.
Ce Cerf a le pelage d’un gris fauve foncé, les poils
très-rudes, longs, peu pi’essés et plus clairs sous le
cou, le venire et l’intérieur des cuisses. La tète est
très-effilée et le museau pointu. Les dagues du jeune
âge sont supportées par un pédoncule velu. Ce caractère
existe, mais moins prononcé, dans l’adulte ;
c’est déjà un commencement de ce qui arrive dans
le fliuntjac ou Chevreuil des Indes. Parmi les bois que
nous avons vus (d’individus adultes de la plus grande
taille), il y en a qui pouvaient atteindre jusqu’à trois
pieds de longueur. On ne remarquait jamais que trois
andouillers : le premier, à la racine, dirigé en avant;
et les autres terminant chacune des cornes, dirigés
à plat ; l’andouiller interne est plus considérable. Le
bois est excessivement rugueux, et comme le couronnement
de l’empaumure était parfait, et que les
vaisseaux devaient être oblitérés, on peut supposer,
quoique ces bois tinssent encore au crâne, qu’ils restent
plusieurs années sans tomber : c’est aussi ce que
nous ont dit plusieurs babitans d’Amboine.
Ce Cerf est commun dans les Moluques. Nous l’avons
eu pendant notre relâche à Amboine.