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physionomie un air plus agréable, et l’éloignent de
1 aspect que présente la tête des Chiens pour la rapprocher
de celle des Singes qui ont le plus de rapport avec
1 homme. A cet âge, la masse cérébrale nous paraît
proportionnellement plus grande par la minceur des
os et l’élévation médiane de leur centre. Une autre
disposition propre aux Cynocéphales est le boursouf-
flement antérieur des maxillaires produit par plus de
développement dans les sinus qui se rétrécissent à
mesure que les longues racines des laniaires se développent,
et que la fosse canine se creuse. Les trous
palatins antérieurs et le canal nasal sont excessivement
larges. Cette facilité qu’auraient les larmes à s’écouler
promptement par une aussi large voie, ne ferait-elle
point qu’on ne les voit jamais tomber sur les joues
lorsqu’on maltraite ces animaux, ou autrement que les
Singes ne pleurent jamais?
Notre jeune individu n’avait encore que vingt-
quatre dents. Les canines étaient peu développées , ce
cpn ne contribuait pas peu à donner plus de douceur
à sa figure.
M. Cray (Spicilegia zoologica, Icon., pl. 1, fig. 2)
a donné une assez mauvaise figure lithographiée du
Cynocéphale nègre d’un âge un peu plus avancé que
le nôtre, mais non encore adulte. La longueur du
corps est de deux pieds; celle de la queue, d’un
pouce. M. Cray l’indique comme provenant de l’Inde,
ce qu’il faut sans doute rapporter aux Moluques. Il a
vécu, dit-il, à la ménagerie de la Tour de Londres.
Notre individu est sans aucun doute le même que
celui qui est dans les galeries du Muséum, et dont la
peau mal conservée n’a pas permis à M. Frédéric Cuvier
d’en donner une bonne figure. En effet sa couleur,
dans les planches de l’Histoire naturelle des Mammifères
, est olivâtre au lieu d’être noire ; il manque de la
touffe de poils qui s’élève en crête sur la tête, et les
oreilles et les mains n’ont pas pu être représentées
avec exactitude.
D’après M. Frédéric Cuvier, ce serait un vrai Macaque.
Il est vrai qu’il appartient à ce genre par la forme
des narines, mais la forme de l’oreille et la saillie des
malaires caractérisent les Cynocéphales. On pourrait
peut-être en former un genre nouveau, intermédiaire
entre les Macaques et les Cynocéphales, si la multiplication
des genres n’avait pas un grand inconvénient
en zoologie.