ovalaires. Les caroncules, qui pendent sous la base
du bec, sont épaisses, arrondies, d’un beau bleu de
ciel à la base et d’un rouge vif dans le reste de leur
étendue. La queue est longue, recourbée et assez
grêle ; les rectrices sont terminées en pointe comme si
on les avait coupées avec des ciseaux. Les ailes n’atteignent
que la base de la.queue. Les rémiges sont successivement
croissantes depuis la première jusqu’à
la sixième qui est la plus longue de toutes.
Tout le plumage de cet oiseau est d’un cendré sombre
tirant sur le noir. Les grandes pennes des ailes et
de la queue sont plus foncées à leur pointe qui est
lisse, tandis que toutes les plumes du corps sont d’un
cendré mat, et ont leurs barbules très-écartées. Les
plumes du lorum et celles qui recouvrent les racines
sont un peu serrées, comme en velours et d’un noir
mat. Le bec est noir. La langue est épaisse, cornée,
noire, largement échancrée à sa pointe avec de légères
laciniures. Les pieds sont noirs, longs et robustes.
Les écailles de la partie antérieure du tarse sont lisses
et ne paraissent point séparées. Celles des doigts sont
très-marquées sur les articulations surtout. Le doigt
du milieu dépasse de beaucoup les deux autres qui
sont presque égaux. Le postérieur est le plus robuste,
et son ongle le plus fort de tous et le plus recourbé.
Tous les ongles sont noirs et cannelés en dedans.
La longueur totale de l’individu que nous figurons
est de 1 pied 3 pouces. La queue a 6 pouces 9 lignes
de long, le bec 1 pouce et 20 lignes de circonférence
à sa base. Le tarse est long de 2 pouces 6 lignes.
La femelle ne paraît pas différer du mâle el porte
comme lui des caroncules.
Ce qui frappe le plus dans le squelette du Glaucope
, qui appartient à la famille des Corbeaux, c’est
la longueur de ses tarses, la petitesse des bras coïncidant
avec le peu de grandeur du sternum et l’exi-
guité de la fourchette, caractères qui indiquent un
oiseau peu susceptible de voler. Sofi sternum se rapproche
de celui des Pies, mais il est plus petit, plus
étroit, et sa carène médiane surtout est beaucoup
moins saillante. L’omoplate est aussi plus grêle et plus
alongée.
Cet oiseau aime les bois, et nous l’avons toujours
trouvé perché. Forster semble indiquer le contraire,
ce qui a fait même que dans les dessins on l’a représenté
par terre. Il est vrai que la petitesse de ses ailes,
la longueur de sa queue et les formes de son squelette
indiquent un oiseau peu capable de fournir un long
vol. Aussi s’échappe-t-il en glissant à travers les branches
sans aller bien loin. Son cri est une espèce de
gloussement. Il se nourrit de fruits.