Ce Phalanger nous a été apporté parles indigènes
du hâvre Carteret, à la Nouvelle-Irlande.
Remarques anatomiques sur le Phalanger à front concave,
mâle et femelle, d ’Amboine, que les Malais de cette île
nomment Kouskous.
Organes génitaux mâles.
Nous avons reconnu quelques différences entre ce
Phalanger et celui de la Nouvelle-Irlande, dans la
position des glandes. Il y avait de chaque côté du
pénis, assez haut vers les iskions, et par conséquent
loin du prépuce, un paquet de trois glandes à canaux
presque sessiles, et allant s’ouvrir dans le canal
de l’urètre; e t , à la marge de l’anus, de chaque côté,
deux glandes très-grosses faisant saillie à l’extérieur,
dont une un peu plus petite, longuement pédiculée,
allait s’ouvrir à la marge de l’anus. En les pressant, on
faisait sortir de cette cavité le fluide visqueux et odorant
que ces glandes sécrètent.
Organes génitaux femelles.
Ils sont formés d’un utérus cordifprme à deux divisions
arrondies. Le bord supérieur des cornes de l’utérus
présente deux petites pointes obtuses d’où part
l’oviducte qui a la forme d’un cordon ondulé. Cet
oviducte paraît évidemment continu avec les ovaires,
dontlaforme variait sur deux individus que nous avons
observés. Dans celui qui est dessiné, c’était d’un côté
une seule grappe petite, et de l’autre deux grappes
accolées, tandis que sur un autre individu il y avait
plusieurs grappes ensemble. Les ovaires et leur conduit
sont accolés et maintenus sur le corps de l’utérus
par un large repli du péritoine qui embrasse en
dessus, comme une draperie festonnée, les cornes de
l’utérus. Le corps de cet organe s’alonge et donne
bientôt naissance à deux conduits latéraux accessoires
qu i, comme on sait, appartiennent aux Marsupiaux.
Ces conduits vont s’ouvrir dans le vagin.
Dans l’individu dessiné, les cornes de l’utérus
étaient grosses, arrondies, spongieuses; leur intérieur
était rempli de ramifications vasculaires qui indiquaient
que la conception avait eu lieu. Nous croyons
même que la petitesse et la flétrissure des ovaires
tenaient à cette cause ; car, sur un individu qui portait
dans sa poche deux foetus, les cornes de l’utérus
étaient affaissées, et les grappes des ovaires plus
grosses et plus nombreuses.
Quoi qu’il en soit, en ouvrant le corps de l’utérus,
on voit que les cornes aboutissent séparément dans le
vestibule commun par un petit trou muni d’une sorte
de sphincter tuberculeux. A la réunion de l’ouverture
des deux cornes, la fibre utérine forme comme un
bourrelet.
Hors le temps de la gestation, le corps de l’utérus
ne s’ouvre point immédiatement dans le vagin. La communication
avec cet organe se fait par les deux tubes
latéraux ; mais nous croyons fortement qu’à ¡’instant
de la gestation, les ovules ou les foetus passent par le