l i
ì l i f i Î i tip 4
l i t i
puis sur d’autres moins importans, par exemple la
forme de la langue, la couleur des yeux, celle des
caroncules charnues lorsque les oiseaux en étaient
munis, leur genre de nourriture, etc. *. Enfin nous
avons rapporté , dans l’esprit de vin, le plus grand
nombre d’espèces qn’il nous a été possible ; et dans
les circonstances où l’on n’a pas le temps de les préparer,
il est toujours bon de les mettre en entier dans
la liqueur.
Les trois grandes te rre s, désignées sous les noms
de Nouvelle-Hollande , Nouvelle-Zélande et Nouvelle
Guinée, sont si peu connues que dans quelque
point qu’abordent les voyageurs , ils se procureront
toujours quelques espèces nouvelles d’oiseaux. La
Nouvelle-Guinée promettrait en ce genre les récoltes
les plus précieuses, s’il était facile de l’observer dans
divers endroits de son littoral ; car nous supposons
qu’ainsi que nous l’avons vu au Brésil, les hautes
montagnes de son intérieur, quoique boisées, ne doivent
pas recéler proportionnellement autant d’oiseaux
que les montagnes plus basses du bord de la mer. Sous
ce rapport, la fécondité du port Dorey est prodigieuse.
Le matin, à la naissance du jo u r, une foule d’oiseaux
faisaient entendre leurs ramages divers. Celui
des Cassicans et des Corbi-Calaos l’emportait sur
tous les autres par sa force et sa durée. Le Cassi-
can Kéraudren est surtout remarquable par son coup
Dans la collection que nous avons remise au Muséum, tous ces détails
étaient indiqués sur un morceau de parchemin que chaque individu portait
attaché aux pattes.
de voix métallique qui ressemble au son d’un cornel.
On sait, parles recherches de MAL Garnot et Lesson,
qu’il doit cette faculté à la longueur de sa trachée-
artère qui sort de la poitrine pour se replier en spirale
sur les muscles pectoraux. Cet oiseau, de même
que le grand Calybé, est un peu solitaire ; sans être
farouche, il se tient tran’quille au sommet des grands
arbres, près le bord de la mer ; et le village du port
Dorey est le lieu où nous en avons le plus entendu.
Ses habitudes semblent indiquer qu’il ne doit pas être
placé parmi les Cassicans.
Les grands bois qui couronnent les hauteurs de
Dorey sont d’une beauté vraiment admirable et présentent
l’un des plus magnifiques spectacles que nous
ayons vus dans les régions équatoriales. Quoique les
arbres se touchent par leui’s cimes, ils sont assez
écartés par la base pour qu’on puisse s’y promener et
suivre les sentiers que les habitans y ont tracés. C’est
dans ces lieux que se tiennent les Calaos , les Pigeons
couronnés, la nombreuse famille des Perroquets , les
Tourterelles en grand nombre, et surtout l’Oiseau de
Paradis émeraude. Au mois d’août, époque à laquelle
nous nous trouvions à Dorey , on voyait une grande
quantité de jeunes mâles parmi les femelles avec lesquelles
il est assez facile de les confondre parce qu’ils
n’ont point encore ni leurs beaux paremmns, ni la tète
et le cou émeraude ; cependant ils sont un peu plus
grands et plus élancés. Nous n’arrivâmes à la connaissance
de ce fait qu’en vérifiant le sexe. On tua aussi
plusieurs jeunes mâles qui n’avaient que les deux longs
I