noire, sont ceux que nous rencontrions le plus fréquemment.
Nous devons indiquer aussi le Souïmanga
rouge et gris, un Martin-Chasseur, l’Hirondelle et le
Platyrhynque de Vanikoro, le Moucherolle à queue
en éventail et le Grimpereau rouge et noir. Ces deux
dernières espèces se retrouvent aussi aux îles Mariannes.
Les îles Viti nous ont fourni une nouvelle espèce de
Colombe à longue queue.
OISEAUX DE MER ET DE RIVAGE.
Il est si difficile de se procui'er des Oiseaux de
mer, que ce que nous aurions à en dire tiendrait plus
aux localités géographiques des genres Pétrel et Albatros
qu’aux espèces proprement dites, que nous
ne pourrions qu’indiquer vaguement, et seulement
après les avoir vus suivre notre navire pendant des
semaines entières.
Dans les mers orageuses qui séparent le cap dp
Bonne-Espérance du continent de la Nouvelle-Hollande,
nous vîmes l’Albatros fuligineux et le Pétrel
damier. On prenait souvent de ces oiseaux qui mordaient
à l’hameçon, mais qui le plus souvent s’embarrassaient
par les ailes dans les fils en crin des lignes
dépêché, à force de passer et de repasser sous la
poupe du navire, ü n caractère qui leur est commun,
c’est que dès qu’on les a mis sur le pont ils ne cherchent’plus
à s’envoler. Ils paraissent tout étonnés et
ils rendent les alimens ou l’humeur huileuse et nauséabonde
qu’ils ont dans l’estomac, ü n petit Pétrel
noir existe, en grand nombre, sur les îlots du port du
Roi-Georges. Les femmes des naturels , qui vivaient
avec les Anglais pêcheurs de Phoques, nous en apportaient
chaque jour une grande quantité; elles les
prenaient, disaient-elles , dans des trous , e t , chose
remarquable , c’étaient tous des mâles. Couvaient-ils
à cette époque, qui était le mois d’octobre ; e t , dans
ce cas , pourquoi les mâles étaient-ils seuls? Nous ne
pouvions pas nous méprendre sur le sexe , parce
qu’on nous les apportait plumés et vidés. Il ne restait
que les organes génitaux qui étaient même très-dé-
veloppés. La chair de ces oiseaux servait plutôt à
nourrir les chiens que les hommes.
Ces contrées australes sont aussi le refuge des Goélands
, des Mouettes , des Hirondelles de mer et des
Pélicans. L’îlot du Jardin semble être leur lieu de prédilection
, et des myriades de ces oiseaux venaient s’y
ranger à la file. Nous y trouvions aussi des Huilriers
et des Cygnes noirs , et non loin de là , au port
XVeslern, dans le détroit de Bass, beaucoup de Cormorans
et de Canards.
La Nouvelle-Zélande possède le Spbénisque nain
et le grand Cormoran à ventre blanc qui, par une singularité
bien remarquable, fait son nid sur des arbres
assez élevés. Nous avons vu plusieurs de ces oiseaux
qui occupaient le même arbre. Cet instinct chez eux
n’est cependant pas le résultat de la crainte de voir
leur {irogénitiire détruite par des animaux carnasi4*