yi
3 l • U
;
F i l
■■ |'i‘
J'ÎM
■'iis
■i-ii
■fi
iP I
hiP
i ,i ’?
laires des Carolines , ces distinctions ne se trouvent
que sur le corps ; mais ce n’est plus que le tatouage
ordinaire, produit de simples piqûres. Comme nous
l’avons dit précédemment, il serait sans objet sur une
peau noire; et c’est sans doute pour cette raison que
les Vitiens lui ont substitué le tatouage en relief qui
est le produit d’ulcérations long-temps entretenues.
Si nous voulions, ce qui n’est pas directement de
notre ressort, descendre à l’examen de leurs moeurs
et de leurs habitudes, nous trouverions des distinctions
non moins fondamentales ; nous verrions cette
race jaune, si confiante et si joyeuse, s’empresser d’accourir
au - devant des navigateurs, leur apporter le
produit de son industrie, y joindre même les faveurs
de ses femmes. Nous la verrions pulluler d’une manière
inconcevable sur les plus petites îles, comme
dans les Carolines, à Tikopia, etc. ; tandis que les
Papous vivent par peuplades isolées, multiplient peu,
sont le plus souvent en guerre, paraissent défians et
surtout excessivement jaloux de leurs femmes qu’ils
cachent avec le plus grand soin à l’approche des étrangers.
Lorsque nous vînmes près de Tikopia, bientôt
toutes les pirogues de l’île entourèrent l’Astrolabe ; et
trente lieues plus loin, nous demeurâmes deux jours à
rôder autour de Vanikoro sans voir un seul naturel.
Cette manière d’agir nous fit dès-lors connaître quelle
race l’habitait, et nous allâmes les premiers à sa rencontre.
Il résulte de l’état de guerre presque permanent
dans lequel se trouve la race noire, qu’elle est rei
m
doutée de la race jaune qui communique rarement
avec elle. Nous ne connaissons qu’une exception à
cet égard.
Si nous portions nos regards sur leur navigation,
nous trouverions celle de la Nouvelle-Guinée dans
l’enfance, les pirogues des noirs océaniens ne perdant
jamais les côtes de vue ; nous verrions les pros
des Carolinois et les pirogues des Sandwichiens
prendre l’essor, abandonner les terres, et se diriger
sur les astres pendant des traversées de plusieurs
jours.
Il résulte de ce que nous venons de dire des caractères
propres à ces deux peuples, que l’u n , sous
l’influence des Européens, marche rapidement vers
la civilisation, tandis que l’autre, refusant tout contact
, demeure stationnaire dans son ignorance et sa
barbarie.
DU MELANGE DES DEUX RACES.
Ce n’est qu’entre l’archipel des Viti et celui des
Amis que la fréquentation des naturels a lieu. Tout
semble prouver qu’il n’y a pas long-temps que ce mélange
des deux peuples s’est opéré; Il est à remarquer
que les Vitiens vont très-rarement à Tonga, et que ce
sont au contraire les insulaires des Amis qui se sont
établis sur Laguemba, une des îles de la partie orientale
de l’archipel Vitien. Ils vont y chercher le bois
propre à la construction des pirogues qui manque
Zoologie. T . 1 . 7