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parties du corps, et moins marquée chez la femelle
que dans le mâle. Chez ce dernier, les testicules
sont saillans, et rejetés en arrière comme dans les Cochons.
Les canines de la femelle sont très-courtes et
ne font seulement que percer la peau.
Voici les dimensions qu’il nous a été possible de
donner : elles ne sont pas d’une exactitude rigoureuse,
à cause du mouvement continuel dans lequel
étaient ces animaux. Elles ont été prises sur le mâle
adulte qui se montra le plus traitable.
pieds, pouces, lignes.
%
Longueur du bout du museau à la base
de la queue.......................................... 3 i
Longueur de la queue » lo
Longueur de la tête..................’ » lo
Longueur des oreilles............................. » 2
Largeur des oreilles................................ » 3
Distance entre les yeux......................... » 4
Distance entre les oreilles.................... » 5
Distance entre les membres antérieurs
et postérieurs, environ...................... i 1
Circonférence du corps vers le milieu. . 3 6
Hauteur du corps.................................... 2 2
Longueur des membres antérieurs . . . » 10
Longueur des membres postérieurs. . . i »
Grâce à la générosité de M. Merkus, gouverneur
des Moluques, actuellement conseiller des Indes à
Batavia, nous avons pu déposer au Jardin du Roi et
faire connaître en Europe des animaux sur lesquels
on n’avait encore que des données assez incertaines,
et surtout de bien mauvaises figures, dans lesquelles
on voit combien l’on s’est éloigné de la vérité en leur
donnant de longues jambes pour faire coïncider leur
forme avec leur nom qui, en malais, signifie Co-
chon-Cerf, Ce nom vient probablement de ce que leurs
canines supérieures ont été prises pour des cornes. Le
mâle et la femelle que nous a donnés 31. Merkus,
étaient destinés depuis long-temps à ce gouverneur,
et on les nourrissait avec soin au comptoir de 3'Ia-
nado, sur l’île Célèbes. 31. le capitaine d’ürville n’hésita
point à se détourner de sa route de plus de cent
lieues pour aller les chercher, et procurer ainsi au
Muséum des animaux qu’on n’y avait point encore vus
vivans, et dont on ne possédait même ni la peau
ni le squelette. 31. Merkus, arrivé à 3Ianado où nous
l’accompagnâmes, voulut bien encore ajouter à ces
deux Babiroussas une femelle sauvage qu’on venait de.
prendre. Comme nous ne pouvions la conserver, elle
fut tuée, et nous eûmes occasion déjuger que la chair
des Babiroussas est aussi bonne que celle du meilleur
Sanglier.
Nous devons également des remerciemens à M. le
capitaine Lang, directeur d’artillerie à Amboine, qui
non-seulement nous fit cadeau d’un jeune Babiroussa,
mais qui eut encore le soin de le nourrir et de le conserver
pendant un an, espace de temps que nous
mîmes à revenir dans les Moluques. Nous ne possédâmes
pas long-temps ce jeune Babiroussa. Atteint
d’une maladie chronique, qu’on suppose avoir été
produite par un épuisement, résultat de fréquentes
Zoologie. T . I . 1 2