jamais trouvé qu’un seul foetus. Nous figurons même
une corne contenant un foetus de quelques jours,
puis une autre où la parturition va bientôt avoir lieu.
On voit que toute la corne droite est pour ainsi dire
effacée, tandis que la gauche, placée bien plus bas,
est dans son état naturel. La première, contenant le
jeune animal et ses enveloppes , est déviée à droite, et
n’offre point dans son développement la régularité
qu’aurait l’utérus s’il contenait le foetus.
On sait que les jeunes Roussettes naissent les yeux
fermés, et qu’elles se cramponnent à la mamelle de
leur mère qui les porte ainsi dans ses bras ailés.
Un de ces animaux, tué au vol, présentait tous ses
viscères abdominaux dans un état d’inflammation chronique
qui les avait comme réunis en une seule masse.
L’estomac était presque réduit à rien, et le foie était
putréfié. Nous fûmes vraiment étonnés que la vie pût
encore s’exécuter activement au milieu de tant de désordres.
Nous n’eûmes point le temps d’examiner le cerveau
des Roussettes. Le seul que nous vîmes n’avait qu’une
ou deux circonvolutions assez larges et peu profondes.
Les poumons sont singulièrement découpés, sans
se ressembler, comme nous l’avons vu dans deux individus.
Un maie avait sept lobes au poumon gauche et trois
ou quatre au poumon droit. Le lobe supérieur, dans
ce dernier, était muni d’un assez long appendice.
Une femelle présentait sept lobes à droite, et de
six à sept au côté gauche.
L’oeil n’a point de lapis, et le cristallin est formé de
deux lentilles égales en diamètre.
Les ailes ont de petits faisceaux de muscles irans-
verses régulièrement espacés, lesquels (lebras étendu)
se portent de haut en bas. L’extrémité inférieure est
terminée en pointe ; la supérieure s’épanouit en plusieurs
tendons. Du biceps brachial se détache un
petit muscle semblable, long et rond, qui se porte
dans la membrane de l’aile pour la plisser. Ces muscles,
de couleur rouge et comme placés dans des
gaînes, peuvent facilement avoir été pris pour des
vaisseaux ou des nerfs.