ZOOLOGIE. MAMMIFÈRES.
cône dont la base est au milieu du tronc, à l’endroit
où s’insèrent les membres antérieurs. La partie postérieure
ayant une forme semblable, il en résulte
(¡n’au premier aspect, lorsque ces animaux sont très-
gras, ils ont la forme de deux cônes réunis par leur
base.
Tout le pelage en dessus est uniformément grisâtre.
Cette couleur devient plus claire sur le museau.
Le menlon, les aisselles, les côtés de la partie postérieure
et inférieure du corps sont roux. Les côtés du
cou sont d’un cendré tirant sur le blanchâtre , et les
oreilles sont noirâtres à leur pointe. Les membres
postérieurs sont presque noirs et les antérieurs d’un
brun foncé tirant un peu sur le rougeâtre. Les poils
de la tète et du cou sont longs, rudes et grossiers ;
ceux des autres parties sont plus courts et plus
serrés. Leur couleur cendrée résulte du mélange
de ces poils dont les uns sont d’un blanc jaunâtre
et les autres noirâtres. En les écartant, on voit un
feutre roux peu épais. Les poils qui recouvrent les
membres sont très-fins et serrés. Les barbes sont
fortes et jaunâtres. Les ongles des membres antérieurs
sont à peine indiqués. Ceux des postérieurs
sont étroits ; les trois intermédiaires sont plus saillans,
et l’extérieur n’est point apparent.
La pose de cette Otarie est celle qu’elle avait après
sa mort, et c’est ainsi que l’a dessinée M. de Sainson.
Elle habite le port Western, à l’extrémité méridionale
de la Nouvelle-Hollande , dans le détroit de Bass.
La tète osseuse diffère de celle de l’Otarie australe
par plus d’alongenient el moins de largeur dans les
pariétaux dont les crêtes latérales infiniment plus sad-
lantes forment un angle rentrant très-prononcé. Les
frontaux sont surtout très-rélrécis et arrondis derrière
l’arcade orbitaire, et cet intervalle est plus
alongé que dans les tètes de l’espèce suivante. L’espace
compris entre les apophyses orbitaires est aussi
moins large, et le chanfrein se recourbe beaucoup
plus brusquement. Les os du nez s’avancent au niveau
des maxillaires el forment un angle adouci.
Les arcades zygomatiques sont larges et fortes. L’apophyse
supérieure du malaire est très-proéminente.
Le trou maxillaire supérieur est large et triangulaire.
Le crâne de l’Otarie cendrée a d’assez grands rapports
avec celui du Phoca ursina de Linné; mais
il en diffère par plus d’épaisseur dans le cylindre
post orbitaire que forment les frontaux. Les os du
nez sont plus courts et plus évasés. Le jugal est aussi
plus large.
M. Cray, dans ses Spicilegia zoologica, premier
cahier, planche 4, figure 2 , a décrit sous le nom
SArclocephalas lobalus, un Phoque dont le crane
a quelque ressemblance avec celui qui nous occupe.
Il semble même tenir le milieu entre celui du Phoca
ursina et de l’Otarie cendrée, ftlais comme l’auteur
anglais ne mentionne ni la forme de l’animal, ni la
couleur de son pelage, nous ne pouvons étendre
plus loin notre comparaison.
Dans notre Otarie, les dents sont a racines simples.