étaient remplis d’une grande quantité d’herbes à moitié
digérées.
Le foie nous a paru avoir quatre lobes. Il fallait
que les reins fussent bien peu volumineux , puisque
nous n’avons pas pu les voir au premier abord.
Nous ignorons pourquoi on a dit que le larynx du
Dugong était le même que celui des Dauphins ; il
n’offre point comme ce dernier un long sifflet d’anche
formé par la glotte et l’épiglotte. L’épiglotte au contraire
est courte, et son cartilage très-petit recouvre
à peine la glotte. Ce recouvrement s’opère par une
large membrane plissée , qui prolonge le cartilage
thyroïde , lequel est large , épais , triangulaire, obtus
à sa pointe ; les cornes de l’os hyoïde vont, comme
dans les autres mammifères, se fixer au crâne. La
glotte est assez large ; les cartilages arythénoïdes sont
subarrondis et épais. Le cricoïde a son anneau très-
épais , triangulaire en dessus, subarrondi en dessous
; cependant le canal est presque cylindrique et
tapissé d’une membrane plissée à petits plis qui a
plutôt l’apparence musculaire que muqueuse.
Le vrai nom de cet animal est celui de Douyong.
Dans les manuscrits de Renard, l’y, sans doute mal
fait, aura été pris pour un g. C’est là l’origine du
nom de Dugong qu’il a reçu depuis lors en Europe,
et qui a été adopté par tous les naturalistes.
G e n r e DAUPHIN. — Delphinus, G. Cuvier.
DAUPHIN DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE , femelle..
Delphinus Novoe-Zelandiæ, nob.
PLANCHE 2 8 .
Delphinus, corpore elongato, cylindraceo, suprà
7iigricante ; infrà albo; lateribus sub-flavis ; rostro
longo; oculis nigro cùictis; dorsalipinnâ, pinnispec-
toralibüs mediocribus, recarvatis.
Ce Dauphin , dont la forme est alongée , arrondie
en avant, a le museau cylindrique, subaplati de haut
en bas , et pointu. Le maxillaire inférieur dépasse un
peu le supérieur ; le front s’abaisse insensiblement en
s’arrondissant et vient former, sur le milieu du museau,
une arête ou un promontoire très-saillant et coupé
net. Les flancs sont bien arrondis ; le lobe de la queue
s’aplatit à mesure qu’on l’examine vers le bout où d
est tout-à-fait comprimé, et où il offre une arête très-
sensible, laquelle va joindre la nageoire dorsale.
Celle-ci est grande, triangulaire, arrondie à la pointe ;
la caudale est petite, échancrée en coeur au milieu ; les
pectorales sont médiocres et falciformes.
La couleur en dessus est d’un brun noir qui ressemble
beaucoup au cuir bouilli ; le ventre ainsi que
le bord de la mandibule supérieure et toute, 1 inférieure
sont blanc mat. Une large bande jaune isa