vo n t depuis le n® 55 bis ju squ’au n® 264 , e t, comme la
p lu p art de ces planches contiennent plusieurs dessins, que
le nombre de ces dessins, lorsque les objets sont p e tits ,
est même considérable sur chaque p lan ch e , nous avons
calculé q u ’il y en a au total mille quatre cent neuf.
Les six premiers cahiers contiennent les Mollusques,
les Annélides, les Zoophytes et les petits Crustacés, distribués
selon les parages où ils o n t été recueillis, savoir :
La Nouvelle-Hollande, la Nouvelle-Zélande, Tonga-
Tabou, la Nouvelle-Irlande, la Nouvelle-Guinée, et les
Moluques.
Le septième contient les Animaux Vertébrés des divers
lieux.
Tous ces dessins ont été exécutés p a r M. Quoy avec un
talent très - remarquable et une persévérance vraiment
digne d ’admiration ; car on a peine à concevoir comment,
dans le p e tit nombre de jo u rs que durait chaque re lâ ch e ,
il a p u re n d re tan t de détails, surto u t p o u r les Mollusques
et les Zoophytes, q u ’il était obligé de ten ir vivans dans des
vases remplis d ’eau de mer. Rien ne pouvait être fait de
plus précieux p o u r l’histoire naturelle de ces animaux qui
ont été si peu connus ju squ’à p r é s e n t, précisément parce
q u ’ils ne pouvaient être observés utilement que de cette
manière.
Toutes les espèces représentées sur les planches sont
décrites avec soin dans le Mémoire qui est distribué
comme les planches dans l’o rd re géographique , et l’on
concevra facilement que les auteurs ne pouvaient pas en
suivre d ’a u tr e , puisqu’ils étaient obligés de travailler ra pidement
dans chaque station sur to u t ce qui s’y p résentait
à leurs regards. L’on doit dire aussi que cet a rra n gement
a des avantages particuliers , en ce q u ’il fixe d ’une
manière plus positive des faits importans p o u r l’histoire
de la répartition des êtres organisés à la surface du globe.
Une table alphabétique permet d ’ailleurs de re tro u v e r
facilement chaque objet.
L’attention de MM. Quoy et Gaimard s’est p o rtée p rin cipalement
et avec raison sur ces caractères extérieurs et
fugitifs qui disparaissent sur l’animal conservé dans la
liqueur; mais ils n ’ont pas négligé de faire des observations
anatomiques autant que le p e rmettait leur séjour à
b o rd d ’un n a v ire , et ils ont même remarqué des faits curieux
de physiologie, comme la séparation brusque de la
partie postérieure du pied de l’animal d u coquillage
nommé Harpe, la facilité avec laquelle le bivalve, connu
sous le nom de Lime, se meut dans l’eau en faisant jouer
les valves de sa coquille ; la cécité complète de YAuricule,
et d ’autres faits semblables. Ils se sont attaches à compléter
l ’histoire des animaux d ’une multitude de Coquilles
et de Lithophytes de la zòne to r r id e , et d ’une foule d ’autres
Testacés dont on ne possédait que les dépouilles pierreuses.
Les parties molles des Cyprées, des Cônes, des
Mitres, des Volutes, des Olives, seront désormais aussi
connues que celles des coquilles de nos climats.
Plusieurs genres, sur les rap p o rts naturels desquels on
n ’avait que des idées vagues ou d o u teu ses, sont replaces
dans leur o rd re véritable ; telles sont en tre autres la Cym-
bulie auprès des Clios, le Vermet et la Phyllirhoé près
des Gastéropodes.
Les Poissons, do n t il est si difficile de conserver les teintes
, ont été peints p a r M. Quoy avec u n soin to u t p articulier
; et l’on apprend avec surprise, p a r ses figures, que
beaucoup d ’espèces déjà bien connues des na tu ra liste s,
d ’après des individus recueillis dans des cabinets , sont de