trolt de Bass, à l’extrémité méridionale de la Nouvelle-
Hollande.
PHILEDON DE BOUROU.
P h ileâ o n bouroensis, n o b .
PLANCHE 8, FIGURE 2.
Philédon, rostro recto, elongato; capite el gala
sh'iatis; dorso, caudd alisque brunneis; abdomine
fulvo.
Ce Philédon, un peu plus petit que le Corbicalao
{Merops corniculatus, Lath.j, a 9 pouces 7a de longueur.
Son bec est fort, presque droit, triangulaire,
à mandibule supérieure arquée seulement à la pointe
avec une légère arête, sans protubérance à sa base.
La mandibule inférieure est droite. Le cou et la tête
sont garnis de plumes courtes blanchâtres et rayées
de brun. Toute la partie supérieure du corps, les ailes
et la queue sont d’un brun roussâtre. Cette teinte est
plus marquée sur la barbe extérieure des grandes
pennes. La poitrine et le ventre sont d’un fauve sale.
La queue est longue, droite, et très - légèrement arrondie
; toutes les plumes, à leur extrémité, sont marquées
de roux. Les grandes pennes à leur extrémité
sont rousses et puis brun clair, comme au - dessous
de la queue. Les pieds sont médiocres, les doigts
assez grêles, à l’exception du postérieur qui est le plus
long, et dont l’ongle est plus fort et plus recourbé.
Le bec et les pieds sont noirs, ainsi que le contour de
l’oeil qui est un peu dégarni de plumes.
Cet oiseau ne saurait être pris pour le jeune âge ou
la femelle du Philédon moine ou du Corbi-Calao. Nous
avons eu occasion de voir un grand nombre de ces
derniers dans leurs différens âges, et leurs caractères
ne permettaient pas de les confondre avec l’espèce
que nous venons de décrire.
Sa patrie est l’ile de Bourou ou Boero, l’une des
Aloluques. Nous le devons à M. Adolphe Lesson.
Le Philédon moine {Merops monachus, Lath. ),
des iles de l’Archipel d’Asie, et principalement celui
de la Nouvelle-Guinée, ne sont pas identiquement les
mêmes que ceux de la Nouvelle-Hollande. Leur plumage
est plus terne, plus cendré ; leur cou est moins
dénué de plumes ; e t , ce qu’ils ont surtout de remarquable
, ce sont les plumes du cou et de la gorge qui
sont bien moins longues et moins effilées que dans
l’espèce de la Nouvelle-Hollande. Le ventre est aussi
plus clair ; enfin les excroissances du bec sont moins
élevées. Tout nous indique que c’est une espèce différente
qu’il serait difficile de parfaitement caractériser,
mais que l’on reconnaît bien lorsqu’on a vu et
rapproché un certain nombre de ces oiseaux. Le mâle
ne diffère en rien de la femelle pour le plumage :
seulement dans deux individus que nous avons rapportés
, dont les sexes ont été vérifiés, le mâle a le
bec un peu plus fort à la pointe et sa caroncule plus
élevée.
Z o o lo g ie. T. r. i 6
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