MAMMIFERES. 75
G e n r e ROUSSETTE. - Pteropus, Brisson.
r o u s s e t t e d e TQNGK, femelle.
Pteropus tonganus, nob.
Péka, par les indigènes de Tonga-Tabou.
F L A N C H E 8 .
Pteropus, corpore suprà nigro; collo, parteque
posteriore capilis rufis ; abdomine nigricanle; mem-
branis brnnneis.
Parie tas. Corpore loto subalbido; abdomine ru-
fescente; ungaibas e t auriculis albis.
Cette espèce, de taille moyenne, a des rapports
avec la Roussette Kéraudren des îles Mariannes, mais
elle est beaucoup moins grande. Elle tient le milieu
entre cette dernière et celle de Dussumier. Son collier
fauve ne fait pas un tour complet en avant comme
chez la Roussette Kéraudren. Le ventre a une teinte
brune un peu rougeâtre plus régulière sans aucun mélange
de poils blanchâtres. Les ailes sont plus claires.
Le museau, différemment coloré, est plus pointu,
ce qiu donne à cet animal une physionomie méchante.
Le derrière de la tête, depuis le cou jusqu’aux
épaules, est d’un roux ardent qui forme un demi-col-
her en avant. Les joues et le museau sont d’un roux
Il ès-sombre devenant un peu plus noir sur le milieu
de la tète. Le dos est presque noir. Le ventre et la
gorge sont d’un brun foncé avec quelques légers reflets
rougeâtres. Le poil de la partie postérieure du
corps est long, épais et bien fourni ; celui de la nuque
est un peu feutré, tandis que sur le dos il est soyeux
et couché en arrière ; celui du ventre est grossier et
un peu laineux. Le museau, assez court, est noir ainsi
que les narines qui sont bien divisées. Les oreilles
sont noires, médiocres, légèrement pointues. Les
poils des moustaches sont noirs ainsi que l’oeil. Les
bras et les cuisses sont l’ecouverls de poils courts et
assez rares. La membrane superbracliiale est couverte
en devant de quelques poils rares et laineux; l’inter-
fémorale, assez fortement échancrée, s’étend jusqu’au
calcanéum. Le pouce et son ongle sont proportionnellement
plus grands ; celui de l’index est assez robuste
et saillant : ils sont bruns ainsi que les ongles des
pieds. Les membranes sont d’un brun un peu plus
foncé dans les points oit elles se fixent aux doigts.
Voilà quelle est la couleur naturelle de cette espèce
de Roussette. Nous avons fait représenter en même
temps une variété blanchâtre où l’on remarque la
même disposition pottr le poil du cou qui est feutré,
et celui du dos qui est couché. Celui du ventre, d’un
roux clair, est fort épais et grossier. Les oreilles, les
ongles et les membranes sont d’un lilanc sale tirant
un peu sur le jaunâtre. Les deux individus qui ont
servi pour la description étaient jeunes. La crête occi-
pito-pariétale n’était point encore formée; et nous
avons remarque que les pariétaux emboîtaient consi