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espèces qui étaient.dans les vases en mauvais é ta t; ils n ’en
ont pas n o n plus fait de dessin. Leur recueil contient aussi
quelques Crustacés in téressans, nommément trois de ces
Écrevisses plates comme des feuilles et transparentes, que
l’on a nommées Phyllosomes. Mais ce sont surtout les Zoophytes
qui leur o nt fourni les sujets de leurs planches les
plus élégantes. Ils ont observé et représenté avec soin
ces sortes de vaisseaux qui se font remarquer dans les
B éroés, et o nt ajouté de belles espèces à ces divisions de
Méduses do n t MM. P é ro n et Lesueur ont fait leurs genres
Equorée, Céphée et Dianée ; ils ont même ajouté un nouveau
et beau genre à tous ceux de leurs deux devanciers.
La grande Physale, des Rhyzophyses, desPhyssopbores,
des Vélelles, des P o rp ite s , concourent p a r leurs belles
couleurs et p a r leurs formes singulières à augmenter l’éclat
de leurs dessins. Ils o n t re tro u v é jusque dans le détroit
de Bass de ces singuliers animaux en deux parties sur lesquels
ils avaient fait des observations si curieuses dans la
baie d ’Algésiras, et ils o n t un genre voisin de ceux-là,
mais d ’un bien plus g ran d volume, et qui paraît les lier
aux Méduses.
Nous devons dire q u ’autant q u ’il nous a été possible
d ’en ju g e r, aucun de ces Invertébrés aquatiques n e nous
a pa ru donner lieu à des cliangemens dans les divisions
reçues; ils viennent tous se placer assez naturellement
dans les cadres des méthodes.
Au surplus, MM. Quoy et Gaimard n e considéraient
encore ces observations que comme un prélude de celles
q u ’allaient leur offrir le détro it de Torres et la Nouvelle-
Guinée ; « car aucun de nous, ajoutaient-ils, ne regarde la
campagne de l’Astrolabe comme vraiment commencée. »
«Tout indique, disaient-ils dans une autre le ttr e , q u ’il
y aura à bord àe ïA s tro la b e , à son re to u r, une masse
étonnante d ’objets d ’histoire na tu re lle ; car jamais nous
n ’avions vu une ardeur de recueillir poussée à ce p o in t,
même chez les matelots. » C’est ainsi que l’esprit du chef
et l’exemple des deux naturalistes animaient to u t l’équipage.
Il n ’était rien que l’on ne pût atten d re de leurs
efforts réunis. Faisons des voeux p our que l’accident q u ’ils
ont éprouvé aux îles des Amis, et dont vous avez entendu
le récit dans votre dernière séance, n ’apporte point d ’obstacles
durables à ce q u ’ils d o n nent suite à ces heureuses
dispositions.
Nous pensons q u e , d ’après les détails où nous venons
d ’en tre r, l’Académie se croira autorisée , en adressant le
présent rap p o rt à M. le Ministre de la marine, à faire connaître
à Son Excellence que MM. Quoy et Gaimard ont
continué à remplir honorablement la mission dont ils sont
chargés, et que ces infatigables observateurs sont dignes
de tout l’in té rêt de l’administration.
A iÿ tîé DIjMERIL ; B a r o n G. CUVIER, rapporteur.
L’Académie adopte les conclusions de ce Rapport.
Certifié conforme :
Le secrétaire perpétuel, conseiller d’E ta t, grand-
officier de l’ordre royal de la Légion-d’LIonncur,
Signé B a r o n G. CUVIER.