
 
		pourquoi  ils  sont  difficiles  à  arracher. Toute  la  face  
 inlérieure du derme est occupée par un peaucier assez  
 mince qui  est séparé du squelette  par  une  couche de  
 tissu cellulaire lâche.  En fendant la peau sur le milieu  
 du  dos et en  la  renversant de chaque côté,  on voit la  
 disposition  des  nerls  costaux  qu i,  après  avoir  percé  
 les  muscles de ce  nom vers  le  milieu de chaque côté ,  
 vont se perdre dans la peau ,  en s’y ramifiant à l’infini.  
 Deux  paires  de  nerfs,  épanouis  en  trois  branches ,  
 recouvrent  la  partie  postérieure  et  supérieure  de  la  
 tete ; d autres se portent sur les omoplates. 
 Indépendamment du peaucier sousjacenl au derme,  
 d existe deux larges et minces faisceaux, qui prennent  
 leur point d’attache au milieu du dos , le long des apophyses  
 épineuses ,  et  se portent en  s’élargissant dans  
 la partie  antérieure  et supérieure de la peau. On peut  
 les  nommer  faisceaux  peauciers  antérieurs. 
 Les os du crâne  ont  à  peu près la minceur de  ceux  
 d’un  oiseau  d’égale  grosseur ;  ils  ne  sont  cependant  
 pas celluleux comme ceux des oiseaux.  La  dure-mère  
 est  excessivement mince  et  adhérente au  crâne.  Les  
 hémisphères  cérébraux sont grands  et  présentent  de  
 nombreuses  et  profondes circonvolutions empreintes  
 à  la partie  interne  de  la  boite  osseuse. Les lobes antérieurs  
 ,  séparés  par  une  lame  osseuse,  occupent  
 chacun  une  fosse  assez profonde ; le cervelet  est peu  
 considérable.  Il  existe entre le trou occipital et l’atlas  
 un  large  espace  où  la  moelle  alongée  n’est  protégée  
 que  par les faisceaux des muscles de  la  partie  postérieure  
 de  la  tête.  Sur  cet  individu  grand,  fort et qui 
 paraissait  adulte ,  le  trou  occipital  offrait,  en  haut,  
 une large échancrure triangulaire, complétée par une  
 membrane. 
 Obligés  de  suspendre l’examen du cerveau, cet organe  
 se  trouva  trop  altéré  lorsque  nous  voulûmes  
 poursuivre  nos  recherches  et  pénétrer  dans  son intérieur. 
 On voit,  dans la planche 21,  la langue sortie, d’un  
 rouge vif,  et ses  deux muscles rétracteurs qui vont se  
 fixer vers le milieu du  sternum fort avant dans la poitrine. 
  Au-dessous d’eux sont les deux énormes glandes  
 dont la matière sécrétée englue la langue, pour que cet  
 organe  puisse  prendre  les  fourmis  dont  l’animal  se  
 nourrit en grande  partie ;  mais ce qu’il y a de  remarquable  
 ,  ce sont les  conques  auditives  démesurément  
 longues ,  s’ouvrant  à la peau par un trou qui peut recevoir  
 le doigt,  sans  aucune  trace  de  cartilage  extérieur. 
  La nature de ce conduit ressemble parfaitement  
 à un larynx d’oiseau ;  il  est  cartilagineux ,  largement  
 annelé et béant ;  son évasement à l’extérieur est garni  
 de poils fins ;  le reste de la fourrure et des  piquans le  
 cachent assez pour qu’on ne puisse pas facilement l’apercevoir. 
 Le maxillaire supérieur est tapissé d’une muqueuse  
 bleuâtre  ayant  de  chaque  côté  des  papilles  alongées  
 et  au  milieu  huit  râpes  cartilagineuses  plus ou  
 moins  arrondies,  et  dont  les  aspérités  sont dirigées  
 du côté de  l’estomac ;  elles  correspondent  à  une  plaque  
 cartilagineuse oesophagienne, intérieure,  présentant  
 également  sept  à  huit  rangs  rapprochés  d’aspé