
P L A N C H E X X L
C O Q U I L L E S .
L a fi<mre i offre un nautlUle chambré d’une grande espèce passé à 1 état
siliceux : ce beau et rare morceau, encore adhérent d’un côté au silex qui
lui servoit de gangue , en a été si heureusement détaché, qu’on peut voir
la partie intérieure de la coquille telle qu’elle est représentée par la gravure,
faite d’après un beau dessin de Maréchal, qui eu a très-bien rendu 1 effet,
les formes et le caractère.
Ses cloisons sont épaisses, mais distinctes et séparées les unes des autres,
de manière à permettre de voir le tube ou sypbon qui communique ^ n
disque à l’autre ; mais ce tube, qui est plus long et plus renflé que dans
le grand nautile chambré ordinaire, a aussi un étranglement qui ne se voit
pas dans les nautiles de cette espèce. Cependant comme ce naiitilite a d’ailleurs
la forme et les caractères du Nautilus pompilius de Linné, cet accident
pourroit bien n’être dû qu’à l’effet de la pétrification, et d’une surabondance
de matière lapidifique qui s’est portée dans cette partie ; je crois
donc qu’on peut le considérer comme ayant appartenu à cette espèce dont
l’analogue existe dans les mers de l’Inde et dans celles d’Afrique.
Figures ■>. et 3. Espèce de corne d’ammon on ammonite, droite, un
peu cylindrique, articulée et diminuant d’épaisseur à mesure qu’elle s’a-
longe; ses articulations ou cloisons transverses sont Imperforées et découpées
dans leurs bords à la manière des crenaux des anciennes tours.
Il est probable que ces espèces de vertèbres ou articulations qui s’emboîtent
très-exactement les unes dans les autres par leurs sutures crénelées,
ne sont que le relief du moule intérieur lormé par la matière pierreuse
qui s’est introduite dans les loges de cette coquille, qui n’est peut - être
qu’une espèce particulière de corne d’ammon; j’incUnerois d’autant plus à