P L A N C H E X L IX .
D E N T S DE D IV E R S E S E S P E C E S D E C R O C O D IL E S . i
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J ’ ai fait graver sur la même planche les dents du crocodile du N il , de
celui du Gange et de l’animal de Maestricht, afin de pouvoir saisir d’un
seul coup d’oeil les détails et l’ensemble de ces mêmes dents, et juger de
leur analogie ou de leur différence.
Figure A , est une dent de crocodile d’Asie, dessinée de manière à voir
la seconde dent qui y est renfermée. Figure a , est cette seconde dent isolée.
Figure B. Dent du crocodile d’Afrique, avec l’ouverture destinée à recevoir
la seconde dent. Figure b, est cette seconde dent, qui est remarquable
par une espèce d’étranglement. Les jeunes crocodiles ont presque tous cette
seconde dent figurée de cette manière. Il arrive aussi quelquefois que la première
dent est moins droite et .un peu courbée, mais la chose varie.
Figure C , est une dent de l’animal de Maestricht de grandeur naturelle
, avec sa racine osseuse, dans laquelle une seconde dent se montre
et semble pousser, non comme un germe de dent qui seroit là pour déplacer
la première à mesure qu’elle acquerroit de l’accroissement, mais comme
une dent toute formée et ayant son émail, qui pousseroit à côté de l’autre,
et prendroit naissance vers la base de la même racine osseuse.
Figure D , est une des grosses dents llgurée de grandeur naturelle ; sa
forme un peu courbée et ses bords anguleux et en saillie sont très-bien
rendus ; elle s’étoit accidentellement séparée de sa couronne, et quoique
la dent fut solide et massive, cette partie de la couronne dont j’ai fait figurer
la coupe lettre d, offre une ouverture oblongue très-distincte vers le centre.
Cette singularité me mit dans le cas , pendant mon séjour à Maestricht,
oi\ j’avois à ma disposition plusieurs de ces dents isolées, que des ouvriers
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