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S A
P L A N C H E X X I I .
C O Q U I L L E S .
L a figure i représente une coquille encore attachée à la pierre tendre et
friable dont la montagne de Saint-Pierre est composée; elle appartient
incontestablement au genre de Lamarck, page r 12 , désigné sous la
dénomination de Pinne, Pinna, Limiei. Lister a fait graver dans son bel
ouvrage plusieurs coquilles de ce genre dont quelques-unes approchent de
celle-ci, mais présentent néanmoins des différences.
Je possède dans ma collection le véritable analogue de cette coquille,
que je tiens de Denys Montfort, qui a bien voulu m’en faire le sacrifice ;
elle lui vient de la Martinique : elle est mince, papiracée, de forme élégante,
et n’a été publiée encore par aucun auteur; elle correspond parfaitement
par sa forme et ses caractères, à la fossile de Maestricht représentée
sous ce n°., et n’en diffère que parce que la coquille naturelle de la Martinique
est un peu plus grande ; elle est d’ailleurs, je le répète, absolument
de la même espèce.
Figure 2. Cette coquille, remarquable par le cordon ou rebord cylindrique
et saillant, qui s’élève en demi - spirale sur un de ses bords, est une
des plus rares et des plus singulières de toutes celles qu’on trouve dans les
environs de Maestricht. Quelques recherches que j’aie pu faire, je n’en ai
jamais trouvé que trois, qui offroient toutes la même forme et le même
cordon; de manière qu’on ne sauroit assurer avec certitude si elles sont bivalves
ou si elles ne le sont pas.
Quoique cette coquille ait quelque rapport de forme et d’épaisseur avec
la valve d’une huitre, elle en diffère en ce qu’elle est dépourvue de la fossette
qu’on trouve au sommet des coquilles d’huitres, et qui sert à loger
le ligament, caractère distinctif de ce genre: on n’y voit pas non plus l’impression
musculaire qui se remarque dans toutes les huitres.
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