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P L A N C H E X X X I .
A M M O N I T E A R T I C U L É E .
L est étonnant qu’au milieu de la diversité des genres et des espèces de
coquilles qui se trouvent dans la montagne de Saint-Pierre de Maestricht
et dans les collines environnantes, les cornes d’ammon j soient si rares ; je
n’en ai pu observer soit sur les lieux, et pendant un séjour assez long, soit
dans les collections des particuliers qui avoient recueilli les fossiles du pays,
que de simples fragmens ou articulations d’une seule espèce.
J’ai fait graver dans cette planche, et d’après un dessin très-exact de Maréchal,
une portion d’ammonite de grandeur naturelle qui suppose un individu
d’un grand volume; mais je dois prévenir que ce n’est que le noyau
de la corne d’ammon qui s’est parfaitement bien moulé dans les articulations
de cette coquille, trouvée dans la montagne de Saint-Pierre.
Les anciens naturalistes donnoient le nom de SpondyloUtes à ces portions
de vertèbres ou articulations plus ou moins complettes d’ammonites;
ils les divisoient lorsqu'elles imitoient des espèces de feuillages en junctura
fo liácea; lorsque les vertèbres étoient plus serrées et plus régulières, ils
les appeloient spondylolithae conjuncti; voyez Langius, planche 21, qui
a figuré plusieurs de ces articulations. L ’on en trouve quelquefois de mobiles
, c’est-à-dire, dont les espèces de vertèbres, quoiqu’étroitement engagées
les unes dans les autres, sont comme flexibles, lorsqu’on les presse
avec un peu d’effort.
Bruguière a fait un fort beau travail sur les ammonites, dans VEricyclo-
pcdie. Histoire naturelle des vers, part. I , pag. 28 et suiv., et en a formé
vingt-trois espèces , avec la désignation des lieux où on les trouve; mais il
ne faut pas se dissimuler que cet ouvrage, qui n’est pas accompagné de
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