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pour examiner le squelette du grand crocodile d’Afrique, déposé autrefois
au collège de Greshem, dans l’intention d’y reconnoître les caractères
distinctifs propres à éclairer la question relative à l’animal de Maestricht,
trouva ce squelette de crocodile en fort mauvais état au Muséum
de Londres. « Je fus conduit, dit Camper, par le docteur Gray dans dif-
« férentes salles du Muséum, où nous trouvâmes enfin, non sans difii-
« culte, ce squelette très-négligé et privé de plusieurs parties intéressan-
« tes, mais tel qu’il étoit j’eus du plaisir à le considérer. »
Il n’est pas étonnant, d’après cela, que Camper qui n’avoit pas toutes les
parties de ce squelette sous les yeux, puisqu’il étoit imparfait, n’ait pas vu
celles qui auroient pu lui présenter des rapprochemens avec l’animal de
Maestricht. Je puis assurer de mon côté que le squelette du crocodile de
douze pieds de longueur, et d’une conservation parfaite que possède le
Muséum d’histoire naturelle de Paris, présente dans quelques-unes des
vertèbres et dans d’autres parties des rapprochemens très-sensibles : c’est
ce qui m’a déterminé, non-seulement à fahe graver en entier ce superbe
squelette sur une planche double; mais à publier de grandeur naturelle les
parties qui présentent le plus d’analogie, et de les placer sur une même
planche en rapprochement, avec les parties comparatives de l’animal de
Maestricht, dans la dissertation sur cet objet qui se trouve à la fin du livre.
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