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Figure \S. Pointe d’oursin bien entière, que je ne saurois rapporter à
aucune espèce connue.
L ’on trouve de grandes quantités de pointes d’oursins fossiles ou en
état de pétrification calcaire et de pétrification siliceuse , avec des formes
très-variées ; il n’est pas étonnant qu’on rencontre moins fréquemment les
oursins eux-mêmes, à cause de leur grande fragilité.
Ces pointes ont fixé depuis long-tems, et même avant Pline, l’attention
des naturalistes; la plupart de ceux-ci ont disserté longuement sur ces sortes
de pierres, sur leur origine, sur leurs noms et sur leurs prétendues
propriétés; les uns les ont appelés Radioli echinitomm, Aculei, Digiti;
d’autres Lapis cucumerinus, Oliva, etc. Enfin, depuis que l’on a mieux
observé, on a rangé toutes ces pierres figurées sous la dénomination simple
de pointes d’oursin ; et il est probable qu’à mesure que les voyages
dans les mers lointaines se multiplieront, et que des naturalistes exercés
seront choisis pour visiter ces mers, avec plus d’attention et plus de moyens
qu’on en a eu jusqu’à présent, on découvrira de nouvelles espèces d’oursins
, qui se rapporteront à plusieurs de celles que nous trouvons fossiles,
et que l’on considère, en générai, comme n’ayant point d’analogue.
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