OS M A X I L L A I R E S
DU MU S É UM DE HARL EM.
P L A N C H E V.
O n découvrit dans la montagne de Saint-Pierre, en 1766, un amas considérable
d’astroïtes, de madréporites, de vermiculites, de milleporites,
avec beaucoup de coquilles fossiles d’espèces diverses : on trouva en même
tems à cent quatre-vingt pieds de profondeur les os maxillaires d’un animal
inconnu.
Le lieutenant-colonel Drouin, qui résidoit alors à Maestricht, fit l’acquisition
de la plus grande partie de ces fossiles remarquables, entre autres
, du bloc considérable de pierre qui renfermoit les os maxillaires de
l ’animal inconnu. Cette découverte fît beaucoup de bruit parmi les naturalistes.
Camper se rendit exprès à Maestricht, pour examiner ce beau morceau,
et acheta plusieurs os maxillaires de la même espèce, qui avoient été
trouvés séparément, mais qui ne formoient pas un groupe aussi volumineux
que celui que possédoit le lieutenant-colonel Drouin.
Ce militaire céda, en 1784, sa collection au Muséum de Teyler à Harlem
, dirigé par les soins de Van-Marum , directeur de cet établissement
scientifique. Ce naturaliste habile a mis dans le plus bel ordre cette riche
collection de fossiles, ainsi que les minéraux, madrépores et autres objets
d’histoire naturelle, de chimie et de physique qui composent ce Muséum.
Les mâchoires de l’animal de Maestricht exciteront toujours l’admiration
des amateurs de la géologie. Je les ai vu plusieurs fois avec le plus grand
intérêt, et j’ai cru devoir les publier ici, comme objet de comparaison avec
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