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P L A N C H E X X X .
S U I T E DES O U R S I N S F O S S I L E S .
K l ï ih , qui publia un ouvrage sur les oursins, et qui l’enrichit de beaucoup
défigurés, classa cette famille des mollusques crustacées d’après 1a
considération de l’anus, et d’après la manière dont il est disposé, et il sous-
divisa ses genres d’après la situation de la bouche.
L ’oursin anaciste est celui dont l’anus se trouve au sommet; le catociste
vers la base, et le pleurociste sur le côté. La bouche placée au milieu de
l ’animal forme un emmesostome; si au contraire, elle s’écarte du centre,
il en lait un apomesostome. Voilà sans doute un bien grand étalage
de grec pour désigner la place d’une bouche ou celle d’un anus.
Voyons si Lamarck, qui a écrit en françois, a été plus heureux dans le
choix de ses noms. Ce naturaliste, dans son Système des animaux, a
placé les oursins dans la première section des Radiaires échinodermes,
et a appelé cette section les Echinides. Il a divisé les Echinides en huit
genres, le premier, Oursin, Echinus ; le second, Galérites, Galeritas ;
le troisième, Eckinoné, Echinoneus; le quatrième, Nucléolite, Nucleo-
lites; le cinquième, Ananchite, Ananchites, le sixième, Spatangue,
Spatangus ; le septième, Cassidule , Cassidulus ; le huitième, Clypéas-
tre, Clypeastcr.
L ’on ne peut se dissimuler que ce choix de mots ne paroisse bien étranger
au génie de la langue françoise; et il faut espérer que Lamarck, dans
une nouvelle édition de son Système des animaux, se rendra au voeu
^général qui s’est enfin prononcé fortement contre ces nomenclatures vicieuses
qui affligent le goût, l’oreille et la raison.
Figure 1. Echinite convexe sur le dos , applati sur la base , ayant une
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