
P L A N C H E X X I I I .
C O Q U I L L E S .
L a figure i est un peigne bombé, du moins dans la valve inférieure adhérente
à la pierre représentée dans cette figure; ses côtes sont fortement
prononcées, saillantes et arrondies, et ses oreilles presqu’égales. Son analogue
n’est pas connu. On trouve la même pétrification dans les environs
de Bordeaux; mais moins bien conservée que celle de la montagne de
Maestricht qui a changé à peine de nature.
Linné avoit confondu mal à propos les peignes avec les huitres, sous la
dénomination 81 Ostrea pecten-, mais ceux qui avoient de nombreuses collections
les avoient toujours séparés, et Bruguière prononça affirmativement
, et en forma le genre Peigne, Pecten, que Lamarck a conservé,
et dont ii a fait son genre, page 135. Les peignes diffèrent des
huitres par leurs oreilles et par la régularité constante des valves de chaque
individu de la môme famille; tandis que les huitres sont irrégulières,
au point qu’on en trouve difficilement deux qui se ressemblent parfaitement.
Figure 2. Valve supérieure d’un peigne qui paroît appartenir au peigne
de Saint-Jacques, Ostrea jacohaea, Linn., Syst. N a t., sp. 2, dont l’analogue
se trouve en très-grande abondance dans la Méditerranée. Cette
coquille fossile de Maestricht est une des plus communes de la montagne
de Saint-Pierre et des collines voisines ; mais la valve inférieure manque
toujours; tandis que la supérieure est dans un état de conservation qui ne
laisse rien à désirer. Cette singularité n’est pas sans exemple dans de semblables
amas de coquilles fossiles, réunis et accumulés au milieu des sables,
par l’effet d’antiques alluvions, subordonnées à une suite de circonstances
accidentelles, qui ont jeté le désordre et la complication dans le déplacement
et la marche de ces corps organisés qui ont vécu autrefois dans
le sein des mers.
M'