
des espèces de points enfoncés, qui donnent à cette surface l’aspect de certains
madrepores à contexture grenue; en usant, d’un côté, ces numismales
sur une pierre à repasser les rasoirs, et en se servant d’eau au lieu d’iiuile,
on découvre les cellules intérieures, qui sont comme réticulées. Si l’on
veut les voir d’une manière plus distincte, il ne s’agit que de laisser tomber
une goutte d’encre sur la face usée, et lorsque l’encre est bien sèche,
repasser délicatement et légèrement la numismale sur la pierre, pour enlever
le noir extérieur; dès-lors tous les points qui entretenu l’encre sont
en évidence sur un fond blanc, et l’organisation intérieure se découvre
parfaitement au moyen de cette petite pratique, qui n’est point à négliger
pour reconnoître la contexture de plusieurs fossiles délicats.
Figures 5 et 6, sont des polypiers étoilés, décrits par Knorr, sous le nom
im’pTopre ¿^étoiles marines f voyez tome I I I , page i 58 , planche V I * ,
ligures 8 et i6, où ces corps sont assez bien gravés. Il en a figuré de frustes;
mais deux dont l’un a huit et l’autre neuf rayons sont fidèlement rendus*
Comme mes recherches sur les lieux m’ont fourni en ce genre un grand
nombre d’individus qui forment diverses variétés, j’ai fait graver, avec
beaucoup d’exactitude et de soin, toutes celles qui m’ont paru les plus dignes
d’être connues. On en trouve de deux couleurs, les unes sont d’un beau
blanc, les autres d’un jaune ocreux doré. La figure 5 offre un de ces polypiers
qui n’a que trois pointes ou rayons. Il est représenté d’abord de grandeur
naturelle; ensuite grossi à la loupe. La figure 4 est un des mêmes polypiers
très - réguliers et à quatre pointes recouvert d’une multitude de
petites protubérances de formes plus ou moins régulières. Le même coupé
par le milieu, offre la forme transversale, et la disposition de ses cellules;
et enfin le même usé sur sa face entière donne le plan générai des cellules
et la disposition des cloisons.
Figure 7, est à cinq rayons arrondis.
Figure 8. Même polypier à six rayons obtus.
Figure 9. A sept rayons de la même forme.
Figure 10. Idem à huit rayons.
Figure 11. Idem à neuf rayons.
Figure 12. Idem à neuf rayons, avec un dixième rayon en recouvrement
sur 1 un desdits rayons. Lamarck, a qui j’avois communiqué ces jolis
petits polypiers fossiles, en a formé un genre sous la dénomination de
Siderolite, Siderolites ; c’est le 20 # genre des polypes à rayons, et il désigne
celui de Maestricht sous le nom de Siderolite calcitrapoïde.
Figure i 3 , paroît être un double alcyon pétrifié, ou un madrépore particulier
et inconnu. Il est figuré d’abord de grandeur naturelle, et ensuite
vu à la loupe.
Tous les dessins de cette planche ont été faits par M. Oudinot, un des
peintres du Muséum d’histoire naturelle, qui a un talent particulier pour
figurer avec la plus exacte précision les objets microscopiques, et qui d’ailleurs
peint parfaitement les papillons et les autres insectes.