'yi ' iy
trcs-doiiillettcmcnt de Laine et de piumcs. L a ponte n’est que de trois oeufs,
rarement de quatre, quelquefois incnie de deux seulement; et, comme on
ne fait aucun mal à la nichée, l’espèce de cet oiseau est très-multipliée,
malgré sa foible ponte.
Indépendamment des terres de la colonie, le Rounoir habite aussi toute
la partie de l’Afrique que j’ai parcourue, et je l’ai vxi sur - tout dans le
voisinage des hordes de Sauvages. Cet oiseau, qui se laisse facilement approcher
par l’homme, est cependant d’un naturel foible et craintif, et si
lâche que la pie-grièche que j’ai nommée le fiscal lui donne la chasse et
le met en fuite.
Le Rounoir est de la taille de notre huse, quant à la grosseur ; mais
elle est plus ramassée ; sa queue est aussi moins longue. Ses aîles ployées
s’étendent presque jusqu’au bout de la queue, qui est coupée carrément.
L e nom que j’ai donné à cet oiseau peint ses principales couleurs, qui sont
le roux et le noir-brun; cette dernière domine sur la tête, le cou et le
manteau. L a guigc est égayée pur un mélange de blanc, qui prend une
teinte roussâtre à mesure qu’il s’approche de la poitrine, qui est entièrement
d’un roux ferrugineux, flambé de quelques traits noirâtres. Le dessous
du corps est varié de noir et d’un blanc sale ; les couvertures du
dessous de la queue sont noires, mêlées de roux. Les grandes pennes de
l ’aîle sont noirâtres, avec des bandes d’une couleur plus claire vers leur
origine ; les barbes intérieures sont blanchâtres ; les autres pennes sont
noirâtres par le hout^ et comme marbrées dans leurs barbes extérieures,
et dans toute la partie cachée quand l’aîle est en repos : elles sont de plus
rayées transversalement de blanc et de noirâtre. Toute la queue est en dessus
d’un roux foncé, avec une tache noire vers le bout de chaque plume;
les deux extérieures seules ont des bandes noirâtres : en dessous, elle est
d’un gris roussâtre. L a base du bec, les pieds et les doigts sont d’un jaune
terne ; le bec et les serres sont presque noires. L ’oe il, qui est très - grand,
est d’un brun foncé.
L e mâle et la femelle du Rounoir se trouvent presque toujours l’un avec
l’autre et ne se quittent que très-rarement. L e soir, avant de venir se percher
pour passer la n u it, on les volt tournoyer ensemble à peu d’élévation
dans l’air : c’est dans ce moment sur-tout qu’ils font entendre ces cris aigus
et rauques qui leur ont fait donner, par les hahitans, le nom d’oiseau
jacal. Dans cette espèce, le mâle est moins fort dans toutes ses dimensions
que la femelle ; son noir est moins la v é , et le rotix de sa poitrine plus
foncé et plus mélangé de flammes noires.
L E
h
. f
1 1 ,
; é '
' a :
- A
'À, ; , !
' ' I
A l
y . ,
, l i '
Ai !