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LA C H O U E T T E A C O L L IE R , W . 4^.
V o i c i encore une cliouette américaine d’une espèce rare et peu connue,
et dont je n’ai jamais vu qu’un seul individu. Ce bel oiseau, l’un des plui
grands dans son genre, tient, pour la taille, le ndlieu entre notre grand-
duc et la bulotte; ü est remarquable par deux larges sourcils blancs qui
couronnent ses yeux et tranclient sur le fond brun chocolat de sa face.
Cette couleur foncée est également celle du derrière du cou, dtimauleau
et du dessus de la queue, dont les pennes sont toutes terminées par une
bordure blanche, et portent des rayures de la même couleur qui les traversent.
La poitrine est ceinte d’mi large collier ou hausse-col brun; la
gorge, le devant du cou , ainsi que les flancs et les recouvremens du dessous
de la queue, sont blancs ; les tarses et les doigts sont entièrement couverts
de plumes soyeuses d’un blanc très-lustré. La queue est en dessous d’un
gris blanchâtre rayé de brun foncé. Les couvertures des aîles et les sca-
pulaires sont la plupart rayés de blanc-gris. L e bec est jaune à sa pointe
et bleuâtre tt sa base; les griffes sont noires.
T ou t ce que j’ai pu apprendre au sujet de cette belle chouette, c’est
qu’elle avoit été tuée sur une plantation dans les environs de Surinam.
Tome 1. F f