
que les autres, forment par derrière une espèce de petite Imppe pendante.
2». La queue est carrée, c’est-à-dire, que toutes les pennes qui la composent
sont également longes entre elles. Nous nous servirons toujours par la suite
de la même dénomination pour exprimer cette Ibrme de queue. 3». Les jambes
et les pieds sont couverts de plumes jusqu’à la naissance des doigts ;
celles des jambes ( i ) sont courtes et ne forment point ce que l’on désigné
vulgairement en fauconnerie sous le nom de culotte. 4°. L ’oiseau étant en
repos, les ailes s’étendent jusqu’à l’extrémité de la queue. La femelle du
Griffard a liiiit pieds sept pouces d’envergure et le mâle seulement sept pieds
cinq pouces. 5». Le jabot est proéminent et couvert d’im fin duvet blanc très-
lustré; le bec, bleuâtre à son origine, est noir au bout ; les doigts , très-
écailleux , sont d’une couleur jaunâtre ; les ongles approcnent du noir; ils
sont très-arqués et forment autant de demi-cercles presque parfaits : celui
de derrière se trouve le plus grand ; ensuite celui du milieu , puis ceux du
dedans ; enfin, les deux plus petits, sont les extérieurs de chaque côté.
L ’oed, qui est très-ouvert, s’enfonce dans la tête et se recouvre par la partie
supérieure de l ’orbite, qui déborde de trois lignes. L ’iris est d’un beau brun
noisette très-vif.
Je n’ai remarqué d’autre différence entre le mâle et la femelle sinon que
cette dernière étoit plus forte d’im quavt à peu près dans tout son volume.
Les couleurs étoient les mêmesà une légère teinte près, que le mâle avoit de
plus foncé sur les aîles.
On rencontre le Gnflàrd dans. le_pays. des Grands Namaqnois. C’est vers
le vingt-buitieme degro de latitude sud et sur les bords de la Grande-rivière
que je vis le premier couple de ces oiseaux. J’étois à plus de trois lieues dé
ma tente, quand je les tuai tous deux, à peu de distance l’un de l’autre
Arrivé à mon camp, j’étois excédé de les avoir portés. Ils pesoient ensemblé
à peu près vingt-cinq à trente livres. En avançant vers le tropique, j’ai vu
souvent des oiseaux de la même espèce ; et comme je ne les ai jamais rencontrés
dans mon voyage à la Caffrerie, je crois pouvoir fixer leur demeure
dans 1 espace compris entre le vingt-huitième degré de latitude sud et le
tropique , et même jusqu’à la ligne, et peut-être sous toute la zone torride ■
cnhn , dans la partie de l’Afrique qui n’est point habitée par les Blancs. II
est meine plus que probable qu’autrefois l’espèce étoit répandue jusqu’au
Gap de Bonne-Espérance; mais sans doute que les colons, à mesure qu’ils
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défrichèrent les terres et pénétrèrent dans le désert, contraignirent ces aigles
à s’enfoncer encore plus avant dans le pays; comme l’ont fait tous les grands
animaux de ces contrées, qui, ayant besoin eux-mêmes d’une vaste étendue
de terrain pour fournir à leur subsistance , ont fui un plus grand dévasta-
teur qu’eux, l’iiomme en société.
Une courte et succinte description des couleurs du Griffard suffira maintenant
pour ne pas le faire confondre ni avec le grand aigle ni avec aucun
des aigles qui ont été décrits jusqu’à ce jour. Il a le dessous du corps, depuis
la gorge jusqu’à la queue, y compris les jambes et les tarses, d’un
beau blanc. Le dessus de la tête, le derrière et les côtes du cou sont couverts
de plumes blanches à leur origine et d’un gris brun vers la pointe j le
blanc s’apperçoit autant que le brun vers les joues et dans quelques endroits
du cou, ce qui forme une espèce de tigré fort agréable. Le dos et les couvertures
de la queue, sont brunâtres ; tout le manteau est de cette dernière
couleur, mais chaque plume est bordée d’une teinte plus claire que le fond;
les grandes pennes de l’aîle sont noii-es; les moyennes sont rayées transversalement
d’un blanc sale et de noirâtre; les dernières sont bordées de blanc
a leur pointe; la queue est rayée de même que les mo_, ennespennes de l ’aîle.
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