L E C A F F R E , N°. 6.
O h pont reoarder cet oiseau comme une espèce iulovmédiaire formant la
nuance entre les aigles et les vautours. Il ressemble plus aux dcrnrers parla
forme de son bec, et par ses serres, cpi’ll a pou anpiècs et cmoussees ; mars
il n’a pas la tête dénuée de plumes ; caractère invariable que nos méthodistes
ont assigné à ce genre d’oiseaux. Celles qui recouvrent le cou ne sont
point non plus effilées et alorigées comme elles le sont, en general, che
les vautours. C’est donc une de ces espèces qui contrarient encore no.s divisions
méthodiques, et qui se refusent aux classifications quorrt adoptees
plusieurs de nos nomcnclateurs, mais que la nature désavoue. L état actuel
de nirstoire natmelle noas a montré tant de fors la nature se jonant des renies
précises et rigoureuses de nos systèmes, que nous devons ceja e re
^coutumes à ses écarts; de sorte que nous pouvons en conclure que nos méthodes
deviendront toujours plus fautives à mesuro q..o „„.s c.ou„n,.ss.auces
s’étendront, et que nous découvrirons un plus grand nombre d espaces; qui,
comme celle dont il est question , très-utile à l’.arrangoment d une serre naturelle
, l’est en revanche très-peu à nos divisions tranchantes et systoma-
tiques.
Le Caffre est de la taille de l’aigle royal on grand aigle. Il a le hec plus
fort, les ongles courts et moins arqués. Les a î l e s ployées s’étendent, dans
cette espèce, de huit pouces au-delà du bout de la queue, dont la pointe est
usée et élimée, parce que , l’oiseau se retirant dans les rochers et se posant
plus souvent à terre que l’aigle, le frottement l’endommage un peu. Le
tarse est couvert de plumes qui descendent jusque sur les doigts. La queue
est arrondie, les plumes extérieures étant les plus courtes.
Tout le plumage du Caffre est d’im noir mat, à l’exception de quelques
reflets brunâtres dans les petites couvertures des aîles, vers es pennes de
l’aîle. L’oeil, qui est très-grand, s’enfonce profondément dans^rbite;
et l’iris est d’uii brnn maron. Le bec est bleuâtre à sa base, et jaunyre dans
toute la partie de sa courbure. Les ongles sont noirs et les doigts ¿ u"
terne. Je n’ai rencontré ces oiseaux que dans le voisinage de la Callrcno,
où ils sont même assez rares. Je n’ai vu en tout que cinq individus de cette
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