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d’Europe; sa queue n’est point aussi étagée que la sienne, et ses ailes ne
s'étendent pas plus loin que le milieu de la queue; tandis que dans la cresserelle
elles passent au-delà de son extrémité. L a cresserelle mâle a la téte
bleuâtre, et sa queue est de cette même couleur, terminée de blanc et
d'une large bande noire; on ne trouve point cette couleur ni sur la téte ni
sur la queue du Montagnard du Cap. L a femelle de notre cresserelle a ces
mêmes parties roussiStres, et ressemble par-là davantage â notre oiseau
africain; mais elle a la queue rayée de beaucoup de petites bandes peu
séparées les unes des autres, et le bout de sa queue est d’un blanc ronssii-
tre, et se termine en dessus, comme celle dn mâle, par une large barre
noire. La queue du Montagnard est entièrement d ’un roux clair, traversée
seulement de quelques larges bandes brunâtres; elle n’est point barrée de
noir et n’est pas non plus terminée de blanc ou d’un blanc roussâtre.
L e reste de la couleur du Montagnard se rapporte assez à celle de la cresserelle;
cependant en comparant les portraits de ces oiseaux, on y trouvera
encore assez de différence pour ne pas les confondre (i).
Je remarquerai en passant que la cresserelle se trouve également eu
Espagne et en Pologne : or, dans ces climats si difiérens elle n’a point
varié; ainsi il n’est pas présuinable qu’elle ait subi au Cap une telle variation;
d’autant plus que la température du Cap approche de celle d ’Espagne.
Lo Montagnard a les ongles et le bec noirs, la base du bec et les pieds
jaunes, la gorge blanchâtre, les joues et le derrière de la téte d’un léger
roussâtre, nué de brun; tout le manteau est d’un roux foncé, sur lequel
sont répandues des taches noires d ’une forme triangulaire. La queue, d’un
roux clair, porte des bandes brunes ; le ventre et les jambes sont d’un gris-
brun , avec une ligne noirâtre le long de chaque plume. La poitrine et les
flancs, dont la couleur est d’un roux moins foncé que le dos, sont parsemés
de taches longitudinales. Les pennes de l’aile sont noires dans toute
la partie visible, quand l’aile est pliée; en dessous, elles sont rayées de
blanc, et toutes les petites couvertures du dessous de l’aile sont tachetées
de noirâtre, sur un fond blanc plus ou moins sali de roux.
La femelle est un peu plus forte que le mâle; son roux est moins foncé
et les taches noires du manteau sont moins nombreuses.
(1) Voyez les planches enlumuiées de Buffon, N°‘. 401 et 4 7 1 , oui j
mâle et femelle.
C celles de la cresserelle
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