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104 H I S T O I R E N A T U R E L L E
L E C H O U C O U PI O U , ISM %
C e t t e chouette africaine est bien proj-ire encore à remplir le très-petit
intervalle qui paroissoit séparer le choucou des chouettes; sa queue, plus
longue qu’elle ne l’est ordinairement dans les oiseaux de ce genre, est à
peu près aussi étagée que dans le clioucou. Sa tête est également moins
grosse; son bec est de même d’une petite structure et se trouve presque
entièrement caché dans les plumes poileuses qui environnent sa hase et
couvrent absolument les narines. Son corps, moins ramassé et plus svelte
que celui des chouettes, est encore un caractère qui, joint à ceux dont
nous venons de faire mention, fait tenir à cet oiseau le milieu entre fe s pèce
précédente et les autres chouettes dont nous avons encore à jiarler.
L eChoucouliou est à peu près de la grosseur de notre moyen-duc; mais
il est cependant plus alongé, et ses pieds sont aussi jilus longs. Ses aîles
pliées s’étendent aux trois quarts de la longueur de la queue; les tarses
et les doigts sont couverts de plumes soyeuses très-déliées; le hec et les
ongles sont d’unhrun-noir et les yeux d’un jaune de topase foncé. La gorge
est ornée d’une espèce de collier ou plaque blanche. L e reste du plumage
est agréablement varié en dessus de brun de différentes teintes, lequel,
en se dégradant insensiblement du ton le plus foncé au ton le plus clair,
se trouve plus ou moins varié de blanc. La poitrine et le dessous du corps
portent les mêmes couleurs; mais elles sont plus régulièrement distribuées
en une rayùre festonnée, dont le fond blanchit à mesure qu’il s’approche
du ventre et des jambes. Les plumes soyeuses qui couvrent les tarses et les
doigts jusque sur les ongles, sont d’un gris blanchâtre. I^a queue est en
dessous rayée de brun-noir et de blanc roussi; en dessus le blanc est plus
pur et le brun moins foncé. Je renvoie mon lecteur à la ligure que j’ai
publiée de cet oiseau. Elle lui donnera une idée plus parfaite de ses couleurs
et de leurs distributions, qu’une énumération exacte des différentes
nuances de son plumage, dont un long détail seroit d ’auuintplus ennuyeux
à lire que l’oiseau seroit plus exactement décrit.
Je n’ai rencontré le Clioucouhou que dans le voisinage de la rivière
d'ürange et chez les Grands Namaquois, pays où je fa i vu très-frcqucm-
inent. Quoique cette espèce de chouette ne se montre que durant la iniir,
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