D u c H o u c o u. ,01
derrière du cou et le manteau sont d'un gris-brun roussâtre; les couvertures
des aîles ajoutent à cette même teinte des taches blanches ; toutes
les pennes des aîles sont lisérées de blanc à leurs pointes. L a queue est
composée de douze pennes, dont les deux du milieu sont entièrement
du même gris-brun que les aîles; les antres, sur ce même fond, portent,
dans leurs barbes extérieures, des bandes transversales d'un beau blanc}
les barbes Intérieures de la queue étant blancbes sans aucune rayùre, elfo
est eu dessous absolument de cette couleur.
L e Clioucou a le corps mince, Hnet et alongé; sa téte est ronde, son bec
trcs-petit et ses tarses i'ort courts. Il a tous les gestes et les mouvemens
de tête de la chevéclie et des chouettes en général, sans en avoir la stupi-
<hté. L'aîle pliée s’étend jusqu au milieu de la queue, qui est étagée comme
celle du coucoudEurope, oiseau auquel il ressemble par sa forme aloimée
et par ses pieds courts : il n’a cependant qu’un doigt ticrrière et trois (a r
devant; mais j’ai observé que le doigt extérieur se tourne quelquefois en
avant, quand l’oiseau est perche; ce qui joint à sa forme, ponrrolt le faire
prendre pour un oiseau du genre des coucous. N ous remarquons la même
particularité dans la chevêche et le scops, oiseaux de nuit qui tous deux se
perchent souvent de cette même manière. J’ai remarqué également dans
quelques autres oiseaux, dont le caractère des pieds est d’avoir les dolms
placés deux à deux, qu’ils ramènent, au contraire quelquefois en av ait
leurs doigts extérieurs de derrière; telle est l’habitude du touraco dont
souvent les doigts d’un des pieds sont posés d’une façon, pendait que
ceux de 1 autre le sont d’une manière düférente.
Ce caractère de la conformation des doigts du Choucou appanient sans
doute aussi au hawk-o,vl d ’Edvvards ; mais ce naturaliste ne l’aura point
saisi, parce qu’il n ’a vu apparemmentqiic la peau rembourrée de cet oiseau ■
sans quoi cette observation ne lui seroit certainement point échappée
Les colons du paj-s d’Auteniqiioi nomment le Choucou nagi-valk (faucon
de nuit); au Cap ou donne en général, comme je l’ai dit, à tous les iictits
Oiseaux de proie le nom de valk (faucon). ^
Le Clioucou ne paroît qu’après le crépuscule; et déjà les oiseaux nocturnes
se sont fait entendre <Ie tontes parts, que celui-ci est encore dans
sa cacbctte; il ne se montre eniin qu’au mouiont où l’on commence à ne
plus distinguer bien nettement les objets. On l ’entrevoit voler avec une si
grande rapidité, en rasant ia terre ou les arbres à la lisière d’un bois que
1 oui le plus attentif ne peut suivre ses mouvemens. J’ai vainement tenté
d eu tuer uu ; et. quoique la grande habitude de la chasse m ’ait remlu assez
u(.i ou tlaiis cet exercice, j ’avouerai pourtant n’avoir pu p an eiiir à l’abattre
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