O I S E A U X DE PROI E
d o n t N O U S N E C O N N O IS SO N S P O IN T E N EUROPE
L E S A N A LO G U E S .
LE T A C H I R O , N°. =4.
C ’ e s t dans l’épaisseur des forêts majestueuses de la partie la plus reculée
du pays d’Auteniquoi où j ’a i , pour la première fo is , rencontré l’oiseau de
rapine que j ’ai nommé Tac tiro. C ’est dans le silence de ces bois , à l’ombre
de ces arbres antiques, vrais colosses de végétation, qu’ont vieilli
plusieurs générations d’hommes, et qu’un être sensible n’approche jamais
sans éprouver ce sentiment sublime que produit l ’admiration; c’e s t-là ,
dis-je, o u , pour la première fo is , parmi les chants harmonieux et tendres
d une multitude d’oiseaux différens, les cris pinchards et discordans du
Tachiro frappèrent mon oreille. Cet oiseau de carnage, vrai fléau de tous
les petits oiseaux de son domaine, fait la guerre à tous indistinctement.
Il est un peu inférieur, pour la taille, à notre autour.
J ’aurols rangé le Tachiro parmi les éperviers, si je ne lui avois trouvé
le tarse plus court, et les aîles plus alongées et coupées différemment
que celles de ces oiseaux. Les aîles en repos s’étendent au-delà de la moitié
de la longueur de la queue, qui elle-même est à peu près aussi longue que
le corps. L a tête, ainsi que lo cou , sont variés de blanc, de roux et tachés
d’un bruii-noir. L a gorge est blanche , mêlée de roussâtre ; le manteau est
d’un brnn sombre, ainsi que les couvertures des aîles, dont chaque plume
est lisérée d’une teinte plus lavée. Toutes les pennes de l’aîle sont terminées
de blanc. L e dessous de la queue est blanc et barré de larges bandes
d’un noir lavé; en dessus elle est b rune, et les bandes sont plus foncées.
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