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Ï66 HISTOIRE
appendices parallèles , longues de quatre
lignes, dirigées en arrière, finement striées
en travers, légèrement déprimées, et munies
, chacune en dessous vers leur milieu,
d'une autre appendice semblable et longue
de deux lignes. Je n ai pas pu examinera quel
usage ranimai doit employer ^ces appendices,
si elles sont des organes sexuels, ou l'extré-.
mité de quelque intestin particulier, et qui
m seroit apparent au dehors^ que lorsque
ranimai est encore renfermé dans son oeuf.
Levgillant possède plusieurs oeufs d anacondo
dont le plus grand diamètre .est de trois
pouces environ. 11 paroît que l'individu
qu'il m'a prêté a été tiré d'un de ces oeufs
lorsqu'il étoit prêt d'éclore. Je me suis
abstenu de compter ses plaques abdominales
et sous-caudales, afin de ne pas risquer de
l'endommager.
h e boa anacondo a été rapporté par Linn^
us, Gmelin, Schneider, Lacépède et
Latreille, au boa scytale, ou plutôt Lin--
îîaeus a d'abord donné une description exacte
du boa scytale, dans la dixième édition de
son <Sjstema naturoe, puis il y a substitué,
dans la douzième, celle du véritable boa
anaconda, et les naturalistes plus modernes
ont suivi sou exemple; ils ont ensuite
D E S BOA S. 167^
rapporté la description du boa scytale de
la dixième édition à Vanguis sent a tus, qui
n'est, selon moi, que le véiitable boa scytale,
ainsi que je me propose de le démontrer
bientôt, en faisant l'histoire de cet animal.
Le scytale., ou plutôt l'anacondo, devient
assez grand, suivant Linnoeus, pour écraser
des chèvres et des brebis, et pour les avaler
ensuite. Schneider en a observé un dans la
collection de Bloch à Berlin, qui a exactement
les mêmes couleurs que le véritable
anacondo, et qui ne paroît en différer que
par le nombre de ses plaques, car il n'en a
que cent soixante-cinq sous le ventre, et
jusqu'à soixante - treize sous la queue. Je
ferai connoitre la description que Schneider
en a donnée à l'article du boa scytale.
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