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90 o B S E R V A T I ONS
Quoi qu'il en soir, et dans l'espérance
qu'un jour des voyageurs nous écîairciront
sur ce point important, le p.iblic verra
sans doute avec plaisir les expériences faites
par Kussel sur chacun des ingrédiens séparés
qui composent les pillules de tanjoie.
« Cinq grains de la racine du velli-navi,
d i t - i l , tuent presque, sans exception, les
poulets dans moins d'une heure. Quelquefois
ils en ont été visiblement affectés au
bout de dix minutes, mais généralement
en moins d'une demi-heure. D'abord ils
sont purgés deux ou trois fois, deviennent
languissans, et se couchent sur le ventre;
la gorge est dans un état de tremblement
presque continuel, et la tête se penche par
intervalle d'une manière convulsive. Le
tremblement affectant tout le corps , les
convulsions ne tardent pas à se faire sentir
dans les jambes, et l'oiseau expire quelquefois
dans l'espace de quatre minutes, mais
presque jamais au delà d'une heure vingt
minutes. Un ou deux poulets qui ont résisté
ont été malades pendant plusieurs
heures; mais je n'en ai pas vu un échapper
après avoir été frappé de convulsions.
» Dans tous, le jabot est devenu tiés-enflé.
S U R LES SERPENS. 91
mais je n'ai rien observé de remarquable
après la dissection.
» Une demi-dragme du velli-navi mêlée
avec un morceau de pain trempé dans du
lait, a été donnée à un fort chien le matin
avant qu'il eût pris aucune nourriture. Au
bout d'une demi-heure il fut malade, devint
immobile, la bouche ouverte , haletant
et sa langue pendante : cependant il but du
lait et de l'eau qu'on lui présenta. La maladie
accroissant, il refusa de boire, et hurla
considérablement. Il se coucha , ses flancs
furent très-agités : au bout d'une heure
il vomit et devint encore plus mal. Il resta
dans cette situation l'espace de trois heures,
pendant lesquelles il but deux fois par intervalle
: il ne se vuida que dans l'après-midi ;
le soir il fut très-bien.
» Le neri-visham à la dose de cinq grains
ne produisit d'autre effet sur des poulets que
de les purger doucement une ou deux fois;
porté à dix grains, il fut suivi des mêmes
effets, mais plus violens. On donna à deux
poulets une infusion de deux dragmes de la
racine, un quart à l'un et le reste à l'autre.
L e premier ne fut pas plus affecté qu'avec
la poudre; le second parut malade; il languit
pendant une heure ou deux, fut purgé
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